Société

13 MILITAIRES CONGOLAIS DIPLÔMÉS EN MAINTENANCE INDUSTRIELLE APRÈS TROIS ANS DE FORMATION À L’UNIVERSITÉ MARIEN-NGOUABI

Fruit d’un partenariat pédagogique inédit entre l’Université Marien-Ngouabi et le ministère de la Défense nationale, treize militaires congolais ont reçu le 26 novembre 2025 leur diplôme de licence professionnelle en génie mécanique, option maintenance industrielle, après trois années de formation rigoureuse mêlant discipline militaire et excellence académique.

La première promotion de la licence professionnelle de technologie en génie mécanique (option maintenance industrielle) vient d’être officiellement présentée au public. Treize militaires congolais, désormais titulaires de ce diplôme universitaire, ont été distingués lors d’une cérémonie organisée à l’auditorium de l’Université Marien-Ngouabi en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur, du ministre de la Défense nationale, de l’état-major des Forces armées congolaises et de nombreux cadres civils et militaires.

Cette remise de diplômes marque l’aboutissement d’un partenariat pédagogique signé en 2019 entre l’Université Marien-Ngouabi et la Direction générale de l’Équipement du ministère de la Défense nationale. Objectif : renforcer les capacités techniques des Forces Armées Congolaises à travers une formation universitaire officiellement intégrée au système Licence-Master-Doctorat (LMD).

Une formation exigeante, mêlant rigueur académique et discipline militaire

Démarrée en novembre 2022, la formation s’est étendue sur trois années académiques, chacune comportant 900 heures d’enseignement, des travaux pratiques intensifs et des stages d’immersion dans plusieurs entreprises et structures techniques, dont la Congolaise des eaux, les Brasseries du Congo et le CHU de Brazzaville.

Les stagiaires ont été encadrés conjointement par des enseignants de l’École nationale supérieure polytechnique et par des formateurs militaires. Les évaluations se sont déroulées suivant les standards académiques de l’université, tout en respectant les règles strictes de discipline en vigueur dans les Forces armées. La qualité du travail fourni s’est reflétée dans les résultats : les moyennes globales oscillent entre 13,32 et 15,46 sur 20.

En dernière année, les militaires ont présenté des projets techniques, salués par le jury pour leur pertinence et leur créativité. Parmi les innovations notables figurent : une centrale d’alarme anti-intrusion avec émission GSM, conçue pour répondre aux besoins de sécurité modernes ;

un dispositif autonome de production d’énergie capable de fonctionner à partir de n’importe quelle source lumineuse, même faible, grâce à un système photothermoélectrique ;

l’aménagement d’un atelier dédié au génie électrique, réalisé au sein du Centre de formation technique, pour répondre à un besoin structurel du ministère.

Ces travaux témoignent d’une montée en compétence des stagiaires, appelés désormais à appliquer leurs acquis sur le terrain.

Dans leurs allocutions, les responsables universitaires et militaires ont unanimement salué un partenariat « rigoureux », « exigeant » et « exemplaire ».
Le président de l’Université Marien Ngouabi a insisté sur l’importance d’une qualification réelle, estimant que « le diplôme obtenu doit répondre aux besoins opérationnels du pays ».

De son côté, le représentant du ministère de la Défense nationale a rappelé les enjeux : moderniser les équipements, renforcer l’autonomie technique des Forces armées et offrir aux militaires des opportunités de carrière fondées sur la compétence.

À l’issue de la cérémonie, plusieurs diplômés ont exprimé leur fierté d’avoir pu accéder à une formation universitaire grâce à l’armée. Pour certains, il s’agissait de leur première expérience académique depuis la fin de leurs études secondaires.

« C’est un sentiment de joie. Je n’avais jamais participé à une formation universitaire et l’armée m’a offert cette opportunité », témoigne l’un des lauréats.

Une autre diplômée souligne la difficulté de concilier vie familiale et études, mais salue le cadre strict de la formation :
« Nous étions en régime interne, ça nous a beaucoup aidés. Dès que la note tombait en dessous de 10, l’armée appliquait les sanctions. Cela nous a poussés à nous surpasser. »

La formation doit permettre d’améliorer la maintenance des équipements pneumatiques, hydrauliques, électromécaniques et électroniques utilisés par les Forces armées congolaises, et de réduire la dépendance externe pour certaines opérations techniques.

Les autorités ont annoncé que cette première expérience sera suivie d’autres cycles de formation, dans une logique de préférence locale et d’optimisation des ressources humaines.

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