Dans son ouvrage « Un maire, une ville, bâtir, servir, transmettre », publié aux éditions Michel Lafon, Hugues Ngouélondélé revient sur ses années à la tête de la ville de Brazzaville, livre son expérience de la gouvernance locale, et formule un plaidoyer pour une décentralisation accélérée et une intelligence territoriale renforcée au Congo.
L’ancien maire de Brazzaville, Hugues Ngouélondélé, a présenté son ouvrage intitulé « Un maire, une ville, bâtir, servir, transmettre », récemment publié aux éditions Michel Lafon. Il est revenu sur le sens de cette publication, qui se veut à la fois un témoignage, un héritage et un outil de réflexion pour les futurs acteurs de la gouvernance locale.
Dès l’entame, il exprime sa reconnaissance : « La dédicace de mon nouvel ouvrage, publié aux éditions Michel Laffont, est intitulée “Un maire, une ville, bâtir, servir, transmettre”. C’est ici l’occasion pour moi de témoigner. De ma profonde gratitude. À son Excellence, M. Denis Sasson-Guesson, président de la République, chef de l’État. Pour la confiance qu’il m’a faite. En permettant d’associer mon destin à celui de notre légendaire ville capitale. »
Revenant sur le contexte de son entrée en fonction, il rappelle qu’en février 2003, Brazzaville portait encore les stigmates de la guerre de 1997 : « Près de six ans après la guerre du 5 juin 1997, Brazzaville était encore marquée par les snacks de ce douloureux événement qui avait totalement défiguré notre capitale. Dans un tel contexte, comment assumer les fonctions humaines sans avoir à l’esprit et en perspective l’indispensable exigence de bâtir ? »
Pour lui, bâtir relevait d’une nécessité, autant en raison des destructions que de la croissance rapide de la ville : « Brazzaville connaît une expansion spatiale. Une croissance rapide de sa population qui requiert la construction d’infrastructures, d’assainissement, d’eau potable, d’électricité, de voies réservées, de transport et de sécurité. »
Au-delà de la construction, il évoque également la dimension humaine et morale de la fonction municipale : « Aux commandes de la mairie de Basaville, servir… a pris une autre dimension. Parce que le mandat de l’élu local est un contrat citoyen exigeant. Qui requièrent lucidité, volontarisme, pragmatisme. Servir le concitoyen est intimement lié aux fonctions de maître. »
Il décrit un service public local souvent fragile mais animé d’une volonté de bien faire : « Je reviens sur la réalité d’un service public local parfois mal d’entrée. Souvent confrontés à la faiblesse des ressources, mais toujours portés par la volonté de bien faire, de garder le cadre malgré les critiques et se rappeler chaque jour que l’on a pris l’engagement de celle. »
L’auteur explique ensuite le sens de transmettre : « Transmettre parce qu’une expérience qui n’est pas partagée se perd. Transmettre ou informer, former et léguer un héritage à mes compatriotes congolais en général, aux Brazzavillois en particulier et surtout à tous ceux qui auront à assumer cette charge. »
Il insiste sur l’importance de capitaliser l’expérience, d’en faire un outil d’action et de compréhension : « Je transmets un vécu, des réflexions, des méthodes, des propositions, une expérience au service de Basavie, qui pourrait modestement contribuer à éclairer à la fois sur les problématiques et les approches de solutions apportées. »
Au cœur du livre, Hugues Ngouélondélé lance un appel à une réflexion renouvelée sur la gouvernance locale : « Je forme le vœu qu’à travers cet ouvrage, les lecteurs s’engagent résolument dans une réflexion profonde sur la gouvernance locale. »
Il aborde également la question de la décentralisation, qu’il décrit comme un levier essentiel de développement : « Le processus de décentralisation en cours dans notre pays, par exemple, et le cadre juridique et administratif, le plus approprié possible. La décentralisation peut être le moyen principal de stimuler, de favoriser l’émergence et le développement local. Ce processus, notamment dans ces aspects de transfert de compétences et de ressources, doit davantage s’accélérer et être soutenu dans notre pays. »
L’ouvrage se positionne ainsi comme un plaidoyer clair : « Ce livre est donc fondamentalement un plaidoyer pour une plus grande intelligence territoriale en vue d’améliorer la créativité, la compétitivité, l’attractivité de nos départements et communes. »
Le critique littéraire Grégoire Léfouoba a estimé que le livre fait preuve d’une grande rigueur : il y voit « la densité du texte et le sérieux de l’approche ». Pour Léfouoba, « lorsqu’on l’a lu, page 204-205, on a l’impression que c’était une œuvre inajoutée », ce qui témoigne, selon lui, de la cohérence et de la profondeur du propos. Il note aussi la qualité des propositions de l’auteur : « Les propositions qu’il fournit… » Un tel jugement renforce la crédibilité de l’ouvrage, notamment pour les acteurs et décideurs intéressés par les questions de gouvernance locale.
Avec ses 207 pages, l’ouvrage « Un maire, une ville, bâtir, servir, transmettre » se présente ainsi comme un outil de référence pour comprendre les enjeux municipaux au Congo. Publié aux éditions Michel Lafon, il est d’ores et déjà disponible en librairie et sur les plateformes en ligne, et s’adresse autant aux élus locaux qu’aux chercheurs, étudiants, citoyens ou futurs responsables publics désireux de mieux saisir les réalités de la gouvernance territoriale.
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