À l’approche de la saison des pluies, le ministère de l’Assainissement Urbain, du développement local et de l’entretien routier a lancé à Brazzaville une vaste opération de curage des collecteurs Zanga dia ba Ngombé, La mfoua et Madoukou tsiékélé. Objectif : désengorger ces bassins naturels devenus de véritables dépotoirs, sources de maladies hydriques, et responsabiliser la population. ONG, autorités locales et chefs de quartier se mobilisent aux côtés du gouvernement.
À Brazzaville, le ministre en charge de l’Assainissement a donné le coup d’envoi d’une vaste opération de nettoyage de grande envergure visant les principaux collecteurs de Brazzaville. Ces ouvrages, parmi lesquels Zanga dia ba Ngombé, la mfoua et Madoukou tsiékélé, ont été conçus pour canaliser les eaux de pluie et améliorer les conditions de vie des habitants. Mais faute de civisme, ils sont aujourd’hui transformés en dépotoirs à ciel ouvert.
« Le constat est clair : les collecteurs sont envahis par des déchets. Pendant la saison des pluies, cela provoque des obstructions, des inondations et favorise la propagation de maladies comme le choléra et le paludisme. Cette opération vise à redonner à ces collecteurs leur fonction première et à sensibiliser les populations, car la salubrité est l’affaire de tous. »
Aux côtés du ministère, plusieurs organisations de la société civile se sont associées à l’initiative. Steve Francis Angouele, Président de l’ONG Salubrité sans frontières
« Nous soutenons cette action parce qu’elle va au-delà du curage. Elle interpelle chacun sur sa responsabilité citoyenne. L’insalubrité n’est pas une fatalité : si chaque habitant change de comportement, Brazzaville sera une ville plus propre et plus saine. »
Les chefs de quartier, premiers relais de proximité, se disent également engagés. « Nous saluons cette initiative qui redonne espoir à nos populations. Les collecteurs, lorsqu’ils sont propres, facilitent l’écoulement des eaux et améliorent la santé publique. »
Un autre responsable de quartier est allé plus loin, promettant une vigilance accrue.
« Désormais, nous allons veiller, surveiller et dénoncer ceux qui persistent à jeter les ordures dans les collecteurs. C’est une question de santé publique et nous devons agir ensemble. » a déclaré Marie Claire Bouanga
Le ministre de l’Assainissement a rappelé que la pédagogie sera accompagnée de mesures coercitives. Toute personne surprise en train de déposer des déchets dans les collecteurs s’expose à des sanctions : séances de sensibilisation dans les commissariats, voire des travaux d’intérêt général.
Avec ce dispositif associant l’État, la société civile et les communautés locales, l’objectif est clair : préparer la saison des pluies en réduisant les risques sanitaires, mais surtout impulser un changement durable des comportements.
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