Dans son message sur l’état de la Nation, prononcé le 28 novembre 2025 devant le Parlement réuni en Congrès, le président Denis Sassou N’Guesso a adopté un ton de fermeté, promettant une « traque sans relâche » contre les gangs qui sèment la terreur dans plusieurs quartiers du pays, particulièrement à Brazzaville et Pointe-Noire.
Face à la montée des violences urbaines et au climat d’insécurité qui affecte des pans entiers de la société, le chef de l’État n’a pas mâché ses mots. Denis Sassou N’Guesso a dénoncé « des gangs organisés, structurés et prémédités » qu’il a qualifiés « d’escadrons de la mort », accusés d’avoir instauré une crise sécuritaire sans précédent dans certains quartiers.
Selon lui, ces groupes criminels ne se contentent plus de vols ou de rackets, mais se livrent désormais à des agressions d’une « cruauté inédite », allant jusqu’à cibler des établissements scolaires, lieu censé être dédié à la préparation à la vie en société.
« Face au péril d’instabilité, la puissance publique ne saurait être indéfiniment défiée », a déclaré le président, avertissant qu’il ne laissera pas l’État se transformer en une « impuissance publique ».
Le chef de l’État a insisté sur les impacts du grand banditisme sur l’économie nationale. Il a notamment évoqué :
l’économie de nuit (hôtellerie, restauration, divertissement) qui « pâtirait profondément de la terreur » ;
le secteur informel, en particulier les femmes travaillant tard le soir pour subvenir aux besoins de leurs familles ;
le secteur éducatif, menacé par les incursions répétées de bandes armées dans certains établissements.
Selon le président, ces dérives menacent « l’image du pays » et compromettent les efforts visant à faire de Brazzaville et Pointe-Noire des villes attractives, sûres et dynamiques.
« Je serai intraitable » : la fermeté du chef de l’État
Denis Sassou N’Guesso a également réaffirmé son engagement constitutionnel de garantir la sécurité de tous. Il a déclaré : « Devant la Constitution, devant le Peuple, j’avais pris l’engagement d’assurer la sécurité de tous et de chacun. Sur cette question, je serai intraitable. »
Il a assuré que les forces de police et de défense poursuivront les opérations d’interpellation, de démantèlement et de neutralisation « jusqu’à la capture du dernier bandit ».
Le président a également demandé l’appui des citoyens afin de faciliter l’action de la Force publique. Pour lui, la lutte contre le banditisme ne saurait être l’affaire exclusive de l’État.
Il a appelé les populations à « accompagner résolument » les efforts en cours, notamment en coopérant avec les autorités locales et en facilitant le travail de renseignement et de prévention.
Un message de compassion a été adressé aux victimes et à leurs familles, qualifiées de « témoins vivants des atrocités inédites » commises par ces groupes.
Le chef de l’État a conclu ce chapitre en dessinant une vision claire :
Brazzaville doit redevenir « Brazza-la-Verte », symbole d’ordre et de tranquillité ; Pointe-Noire ne doit pas laisser « la beauté de Ponton-la-Belle être altérée par les rides de l’insécurité » ; L’ensemble du territoire national doit renouer avec la « paix des cœurs et la tranquillité des esprits ».
Pour les prochaines semaines, le gouvernement devrait annoncer un renforcement des dispositifs de sécurité, des opérations ciblées et une coordination accrue entre armée, police et gendarmerie.
Si la fermeté annoncée est saluée par une partie de l’opinion, plusieurs experts rappellent que la lutte contre le banditisme nécessite également des réponses sociales, économiques et éducatives sur le long terme. Le chef de l’État l’a d’ailleurs reconnu indirectement, en reliant la sécurité à l’éducation, à l’emploi des jeunes et à la lutte contre la précarité.
Reste à savoir si les moyens qui seront déployés suivront la fermeté affichée.
Inauguré par le président Denis Sassou N’Guesso, le Kempinski Brazzaville ouvre une nouvelle page pour…
Réuni autour du ministère de l’Énergie et du PNUD, le secteur privé congolais a été…
Élu à l’unanimité à la tête de l’Association des Banques Centrales Africaines (BCA) à l’issue…
Fruit d’un partenariat pédagogique inédit entre l’Université Marien-Ngouabi et le ministère de la Défense nationale,…
Dans son ouvrage « Un maire, une ville, bâtir, servir, transmettre », publié aux éditions…
Réunis à Yaoundé, les gouverneurs des banques centrales africaines, des représentants de l’Union africaine et…