Les villes africaines, en pleine croissance démographique, font face à une double menace : l’intensification des risques climatiques et l’asphyxie budgétaire due à une dette climatique écrasante. Alors que la majorité des financements reçus sont des prêts, les subventions se raréfient, mettant en péril la résilience urbaine sur tout le continent. Une urgence qui appelle une réponse stratégique forte et unifiée.
Alors que les villes africaines doivent investir massivement dans les logements, les infrastructures de transport, l’énergie ou encore l’assainissement pour faire face à la croissance démographique et aux bouleversements climatiques, les ressources nécessaires font cruellement défaut. En cause : un système de financement climatique mondial qui, au lieu de soulager, semble creuser davantage les inégalités.
À ce jour, la majorité des fonds climatiques alloués aux pays africains prend la forme de prêts – et non de subventions. Pire, plus des deux tiers de ces financements proviennent de créanciers privés, motivés par des logiques de rentabilité. Résultat : les projets les plus urgents mais non lucratifs, comme ceux liés à l’adaptation urbaine ou à la protection sociale, peinent à voir le jour.
L’impact est d’autant plus inquiétant que plusieurs États africains consacrent désormais davantage de ressources au remboursement de la dette qu’à la santé ou à l’éducation. En 2024, trente-quatre pays africains ont ainsi dépensé plus pour leur dette extérieure que pour ces services publics essentiels. Cette spirale d’endettement, couplée à la réduction des aides des pays du Nord, met en péril les objectifs de résilience climatique, notamment dans les zones urbaines où la vulnérabilité est extrême.
Pourtant, les villes africaines représentent l’avenir du continent. Leur capacité à absorber des millions de nouveaux habitants dans des conditions durables déterminera en grande partie l’issue du combat contre les effets du réchauffement climatique. Il est donc vital que les financements climatiques tiennent compte de cette réalité, en orientant les ressources vers l’adaptation, en privilégiant les subventions et en restructurant la dette existante.
À ce titre, la présidence du G20 par l’Afrique du Sud en 2025 offre une opportunité stratégique. C’est une tribune idéale pour porter la voix du continent, dénoncer les déséquilibres du système de financement actuel et exiger une justice climatique concrète.
Loin d’une simple affaire de chiffres, la dette climatique est une question d’équité, de dignité et de survie collective. L’inaction ou l’inefficacité des mesures prises aujourd’hui pourrait condamner des générations de citadins africains à vivre dans des environnements toujours plus hostiles, marqués par les inégalités, les migrations climatiques et les crises sociales.
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