Réunis à Brazzaville, les acteurs institutionnels, techniques et communautaires ont officiellement lancé un atelier de finalisation de la note conceptuelle sur la santé sexuelle et reproductive des jeunes. À l’initiative du CNLSE, en collaboration avec le PNLS et avec le soutien du PNUD, cette rencontre vise à bâtir un cadre cohérent, inclusif et opérationnel pour répondre aux défis pressants auxquels fait face la jeunesse congolaise.
L’atelier national de finalisation de la note conceptuelle des interventions en santé sexuelle et reproductive (SSR) pour les jeunes et les adolescents s’est ouvert ce 08 mai à Brazzaville. Organisé par le Comité National de Lutte contre le Sida et les Épidémies (CNLSE) en collaboration avec le Programme Nationale de Lutte contre le Sida et avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement, l’événement réunira durant deux jours les représentants des institutions publiques, des partenaires techniques et financiers, des organisations de la société civile, ainsi que des experts nationaux et internationaux.
L’objectif est de proposer une réponse solide, structurée et fondée sur les besoins réels de la jeunesse congolaise, en particulier les adolescentes, plus exposées aux risques liés au VIH et aux violences de genre.
Les données sont sans appel. Selon les dernières statistiques, la prévalence du VIH chez les jeunes de 15 à 19 ans atteint 2,63 %, avec une incidence quatre fois plus élevée chez les filles. En outre, près de 30 % des nouvelles infections touchent les jeunes âgés de 15 à 24 ans. Un constat alarmant qui appelle à une action immédiate et coordonnée.
« Ce n’est pas simplement un atelier de plus. Il s’agit de jeter les bases d’une véritable politique publique, fondée sur les droits humains et l’implication directe des jeunes », a déclaré Benjamin ATIPO, Directeur Exécutif du CNLSE, lors de la cérémonie d’ouverture.
« Nous avons une responsabilité historique : celle de garantir à notre jeunesse un accès équitable, sécurisé et adapté aux services de santé sexuelle et reproductive. Ce document que nous finalisons ensemble ne doit pas rester dans les tiroirs, mais servir de boussole pour une action durable et mesurable sur le terrain », a-t-il poursuivi.
Au programme de ces travaux : l’intégration des piliers de la coalition mondiale de prévention, la fusion des versions antérieures de la note conceptuelle, et la définition de stratégies concrètes visant à améliorer l’accès, la qualité et la pertinence des services SSR pour les jeunes.
L’accent est mis sur les zones rurales et les milieux urbains précaires, où les jeunes filles, souvent employées comme agents de caisse ou dans des contextes informels, restent particulièrement vulnérables. Ces jeunes subissent les effets croisés de la pauvreté, du manque d’information, des violences sexistes et d’une offre de soins encore trop limitée.
« Cette note conceptuelle doit être un levier de changement. Nous devons mobiliser tous les moyens disponibles, innover, écouter les jeunes et les inclure à chaque étape », a insisté Benjamin Atipo, avant de conclure : « Le Congo est à un tournant. Faisons en sorte que l’histoire nous retienne comme ceux qui ont eu le courage de faire bouger les lignes. »
Un engagement collectif est requis. Partenaires institutionnels, bailleurs de fonds, ONG et acteurs communautaires sont appelés à unir leurs efforts et à mobiliser davantage de ressources financières, humaines et techniques pour soutenir la mise en œuvre de cette feuille de route stratégique.
L’atelier s’achèvera sur un document consolidé qui orientera les interventions à venir. Mais plus encore, il marque un tournant dans la manière d’aborder la santé sexuelle des jeunes au Congo, non plus comme un sujet marginal, mais comme une priorité nationale.
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