À Brazzaville, les pions ont claqué avec passion les 11 et 12 octobre. Le Championnat départemental de jeu de dames, organisé par la Fédération Congolaise de Jeu de Dames (FECOJEDA), a marqué le grand retour d’une discipline longtemps en veille. Objectif affiché, replacer le Congo sur l’échiquier africain et mondial de ce sport d’intelligence.
Le week-end dernier, l’hôtel de la Préfecture de Brazzaville a pris des allures d’arène stratégique. Entre concentration et adrénaline, les meilleurs joueurs de la capitale se sont affrontés lors de la phase éliminatoire du Championnat de Brazzaville de Jeu de Dames, première étape d’une relance nationale voulue par la Fédération Congolaise de Jeu de Dames (FECOJEDA).
Sous l’impulsion de son président, M. Jen Enoch Ngoma, la FECOJEDA entend redonner au jeu de dames congolais ses lettres de noblesse.
« C’est un nouveau départ pour le jeu de dames congolais. Nous voulons des tournois rigoureux, aux standards internationaux, et révéler les véritables talents du pays », a déclaré le président, visiblement déterminé à structurer une discipline souvent cantonnée à l’informel.
De Brazzaville à Pointe-Noire, en passant par Dolisie et d’autres villes du pays, le championnat s’étendra dans les semaines à venir avant d’aboutir à une grande finale nationale en décembre prochain.
« On ne décrète pas un champion, on le prouve sur le damier ! », a lancé M. Ngoma, sourire aux lèvres, devant un public conquis.
Coordonnée par le Professeur Paul Louzolo Kimbembé, responsable technique de la fédération, la compétition s’est voulue exemplaire sur le plan organisationnel.
« Nous avons voulu une compétition modèle. Les règles internationales s’imposent, car le jeu de dames, c’est avant tout une école de rigueur et de discipline », a-t-il expliqué.
Sur les 40 joueurs sélectionnés, répartis en 5 groupes de 8, seuls 6 décrocheront leur ticket pour la grande finale nationale. Ils y affronteront les meilleurs représentants de Pointe-Noire ainsi que les deux maîtres internationaux congolais déjà qualifiés.
Un jeu de stratégie et d’intelligence
La présence du champion d’Afrique Itoúla Tardorel a ajouté une dimension symbolique à l’événement. Observateur attentif, il a salué la qualité du tournoi :
« Le jeu de dames, c’est une bataille d’idées. Chaque coup est une déclaration, chaque mouvement une stratégie. Ce n’est pas un hasard, c’est de la science pure », a-t-il confié.
Pour lui, la relance du championnat national n’est pas seulement une initiative sportive, mais un investissement intellectuel :
« Nous avons les talents, la passion et désormais la structure. Le Congo doit redevenir un nom qui compte sur la scène internationale. »
Au-delà de la compétition, l’atmosphère qui régnait à Brazzaville témoignait d’un engouement retrouvé. Entre les rires, les applaudissements et les silences tendus des parties en cours, on sentait la fierté de voir renaître un sport qui, jadis, faisait la fierté des esprits congolais.
Le jeu de dames, souvent perçu comme un simple passe-temps, retrouve ici sa dimension culturelle et éducative. Il s’impose à nouveau comme un outil de formation de l’esprit, de la patience et de la réflexion.
À travers cette initiative, la FECOJEDA ne se contente pas d’organiser un tournoi : elle ravive une tradition nationale et réhabilite un art de penser.
Et, sur le damier comme dans la vie, une même philosophie s’impose :
chaque pion avance vers la victoire, pas à pas, avec intelligence et audace.
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