Face à une crise structurelle qui paralyse le plus grand centre hospitalier du pays, les agents du CHU de Brazzaville ont organisé, ce 25 juillet, une démonstration de force pour exiger le départ immédiat du professeur Thierry Alexis Gombet, accusé de mauvaise gestion et de négligence dans l’amélioration des conditions de travail et de prise en charge des patients.
Le climat social au Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) de Brazzaville a basculé. À l’appel de leur intersyndicale, des centaines d’agents se sont rassemblés au cœur de l’établissement pour exprimer leur ras-le-bol et demander, sans détour, la démission immédiate du professeur Thierry Alexis Gombet, directeur général du CHU.
Brandissant des pancartes et scandant des slogans hostiles à leur hiérarchie, les travailleurs dénoncent une crise « multidimensionnelle » qui, selon eux, étouffe l’hôpital et compromet gravement son fonctionnement en tant que structure de référence au niveau national. « Le CHU est à la croisée des chemins entre son extinction totale et une réelle prise en charge pour son relèvement », a martelé un représentant syndical face à une foule déterminée.
Au cœur de la contestation, une série de griefs que l’intersyndicale a pris soin de rappeler : opacité sur les recrutements depuis 2024, conditions de travail déplorables, fermeture de services essentiels tels que la tour psychanale et le service de restauration pour les patients, bloc opératoire sous-équipé et laboratoires en rupture de réactifs. À cela s’ajoutent le non-paiement de salaires, notamment celui du mois de juin 2023, et l’absence de protocole clair pour apurer les arriérés accumulés.
Pour les agents, la coupe est pleine. Leur Assemblée Générale prévue le jour même aurait dû permettre de discuter, en interne, de nouvelles actions pour obtenir gain de cause. Mais la fermeture inopinée de la salle de réunion par la direction a mis le feu aux poudres. « Nous avons trouvé la salle fermée, sans explication. C’est un mépris de plus. Nous avons donc décidé de tenir l’Assemblée Générale ici même, à l’hôpital, avec tous les travailleurs », a expliqué un leader syndical devant la presse.
Malgré la tension, le syndicat a tenu à rassurer la population : aucune grève n’est pour l’instant envisagée, et les services d’urgence restent fonctionnels. La mobilisation, débutée le 29 octobre 2024, devrait toutefois se durcir si les autorités sanitaires et la direction générale n’apportent pas de réponses concrètes.
Pour nombre d’agents, le départ du professeur Thierry Alexis Gombet ne constitue qu’un premier pas. Les manifestants exigent également un engagement ferme du ministère de la Santé pour remettre à flot l’unique hôpital de troisième niveau du pays et garantir aux Congolais un accès à des soins dignes.
Alors que le bras de fer s’intensifie, la population, elle, reste spectatrice, souvent résignée face aux dysfonctionnements récurrents d’un système de santé déjà fragile.
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