La Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (RPDH) a lancé à Brazzaville un atelier de formation de deux jours consacré à l’intégrité, l’éthique et la transparence dans la chaîne d’approvisionnement du bois au Congo. Cette initiative, soutenue par Transparency International Cameroun et d’autres partenaires, vise à identifier les pratiques illicites qui fragilisent la gouvernance forestière et à promouvoir une exploitation durable des forêts congolaises.
Réunissant des acteurs de la société civile, de l’administration publique, des syndicats et du secteur privé, la rencontre ambitionne de renforcer la lutte contre les dérives qui affectent l’un des principaux poumons écologiques de la planète : le Bassin du Congo. Ressource économique majeure pour le pays, le bois congolais est largement exporté vers l’Asie et l’Europe, ce qui impose un haut niveau de traçabilité et de conformité aux standards internationaux.
Pour Christian Mounzéo, coordonnateur de la RPDH, « la chaîne d’approvisionnement de notre bois doit être intègre, éthique et transparente de façon que l’exploitation profite à l’État, aux communautés locales et aux populations autochtones ». Il rappelle que le Congo s’est engagé dans plusieurs initiatives de gouvernance responsable, telles que l’Accord de partenariat volontaire (APV/FLEGT), le processus REDD+, l’initiative des Forêts d’Afrique centrale (CAFI) ou encore les contributions déterminées au niveau national (CDN).
Malgré ces engagements, l’exploitation forestière congolaise fait encore face à des défis structurels liés à la corruption, au manque de transparence et aux failles dans la traçabilité du bois. L’atelier entend donc proposer des solutions concrètes pour renforcer les pratiques de conformité et encourager la certification du bois destiné aux marchés internationaux.
De son côté, Patrice Kakuimo-Piam, chargé de programmes seniors à Traffic International, a souligné l’importance de cet appui. Le projet bénéficie du financement de l’agence norvégienne Norad et cible particulièrement les marchés asiatiques, notamment la Chine et le Vietnam, afin d’assurer que la demande respecte les normes de durabilité.
DES ENGAGEMENTS RÉAFFIRMÉS
Ouvrant les travaux, l’inspecteur général de l’économie forestière, Guillaume Maixent Tabaka, a rappelé que le Congo fut l’un des premiers pays de la sous-région à autoriser la société civile à exercer un contrôle indépendant sur l’application de la loi forestière. Il a également reconnu les efforts déjà consentis pour améliorer la légalité et la traçabilité du bois produit localement.
« Nous sommes conscients que plusieurs défis restent à relever, notamment dans le domaine de la transparence, de l’intégrité et de l’éthique dans le secteur. Mais ces défis ne sont pas une fatalité. Ils peuvent trouver des solutions », a-t-il assuré.
L’atelier s’achèvera sur l’adoption de recommandations stratégiques visant à renforcer la gouvernance forestière et à faire du bois congolais une ressource exploitée dans le respect des populations et de l’environnement.
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