Alors que l’échéance de la lettre d’intention CAFI approche, la société civile congolaise dénonce un grave retard dans la mise en œuvre des engagements pris par l’État, mettant en péril la crédibilité du Congo en matière de gouvernance forestière et climatique.
Réunis en conférence de presse le 30 juin 2025 à Brazzaville, l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH), par la voix de sa directrice exécutive, Mme Nina Cynthia Kiyindou Yombo, a dressé un bilan préoccupant de la mise en œuvre de la lettre d’intention signée entre la République du Congo et l’Initiative pour les Forêts d’Afrique Centrale (CAFI).
Cette lettre, paraphée en septembre 2019 sous l’égide d’Emmanuel Macron, alors président du conseil d’administration du CAFI, engageait le Congo à réaliser d’importantes réformes dans des secteurs clés : aménagement du territoire, sécurisation foncière rurale, mines, hydrocarbures, bois, énergie et gestion durable des forêts. Pourtant, à quelques mois de l’échéance fixée au 2 septembre 2025, l’évaluation conduite par l’OCDH et plusieurs plateformes de la société civile révèle que moins de 12 % des 52 engagements « jalons » ont été effectivement réalisés.
« Le Congo affiche une volonté politique de signer des accords ambitieux, mais souffre cruellement dans leur exécution concrète », a déploré Mme Kiyindou Yombo. Selon elle, nombre de mesures prévues notamment le renforcement du cadre législatif, l’élaboration du plan national d’affectation des terres et la protection des zones sensibles comme les tourbières restent soit inachevées, soit totalement ignorées.
La société civile exhorte les pouvoirs publics à accélérer la mise en œuvre des engagements afin d’éviter un échec retentissant et de préserver la crédibilité internationale du pays en matière de gouvernance environnementale. Elle recommande la prise en compte urgente des propositions contenues dans sa fiche d’évaluation, transmise aux administrations concernées, au secrétariat du CAFI et aux partenaires techniques et financiers.
« Notre souhait est que ces mesures puissent enfin garantir une meilleure gestion des ressources naturelles, sécuriser les droits fonciers coutumiers des communautés locales et contribuer à la préservation du bassin du Congo », a conclu la Directrice de l’OCDH.
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