Alors que le continent africain concentre une part croissante de la population mondiale et une nouvelle génération d’auteurs émerge, l’industrie du livre peine toujours à trouver sa place sur les marchés internationaux. Un rapport de l’UNESCO, publié le 18 juin 2025, dresse un état des lieux contrasté de ce secteur en plein essor, mais encore largement sous-exploité.
Selon l’étude, l’Afrique représente aujourd’hui 18 % de la population mondiale mais ne génère que 5,4 % du chiffre d’affaires global de l’édition, soit environ 7 milliards de dollars (6,07 milliards d’euros). Une disproportion frappante qui illustre les nombreux défis auxquels fait face l’industrie africaine du livre. Sur ce marché, l’édition scolaire pèse lourd : elle représente près de 70 % des ventes. Le rapport souligne qu’un développement significatif serait possible si l’accès aux manuels était généralisé : « Le marché pourrait atteindre 13 milliards de dollars si chaque élève disposait d’un manuel physique par matière » peut-on lire dans le rapport. Cette situation met en lumière la forte demande dans le secteur éducatif et les marges de progression encore inexploitées.
Une dynamique littéraire portée par une jeunesse créative
Malgré ces contraintes, des signes d’espoir émergent. L’Afrique voit naître une génération montante d’écrivains et d’éditeurs qui contribuent à redessiner l’image du continent dans la littérature mondiale. L’émergence de ces talents s’accompagne d’une effervescence culturelle, avec la tenue de plus de 270 festivals littéraires et salons du livre chaque année. Des villes comme Lagos, Nairobi, Johannesburg, Accra ou Dakar deviennent des plaques tournantes de la création et de la diffusion des œuvres africaines, favorisant l’échange et la reconnaissance de ces nouveaux récits.
Dans cette dynamique, les littératures africaines, longtemps marginalisées, gagnent peu à peu en visibilité, notamment grâce à des succès internationaux comme ceux de Chimamanda Ngozi Adichie, Tsitsi Dangarembga ou encore Mohamed Mbougar Sarr, prix Goncourt 2021. Toutefois, de nombreux écrivains africains continuent de devoir publier hors du continent, faute de structures locales suffisamment puissantes pour assurer une diffusion mondiale.
L’un des freins majeurs reste la dépendance du continent aux importations. En 2023, l’Afrique a importé pour 597 millions de dollars de livres contre seulement 81 millions de dollars d’exportations.
Déséquilibre commercial
Ce déséquilibre commercial illustre la faible compétitivité des éditeurs africains sur les marchés internationaux et régionaux, souvent confrontés à des coûts de production élevés, à des difficultés logistiques et à des politiques publiques encore insuffisantes pour soutenir le secteur.
Néanmoins, certains pays comme l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Égypte, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Sénégal parviennent à s’imposer comme des acteurs majeurs dans l’exportation intra-africaine. Ils pourraient jouer un rôle clé dans la structuration d’un marché africain intégré du livre. Selon le rapport, des efforts accrus en matière d’investissements, de formation et de promotion des talents locaux permettraient au secteur de se développer de manière plus équitable et durable.
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