Annoncé pour janvier 2025, le démarrage du chantier du barrage hydroélectrique de Sounda, au sud de la République du Congo, connaît un nouveau report. Le Gouvernement évoque des retards sans fournir de calendrier précis, alors que les délestages s’intensifient dans les grandes villes.
Le projet de construction du plus grand barrage hydroélectrique de la République du Congo, censé renforcer l’approvisionnement en électricité, est une fois de plus retardé. Le lancement, prévu pour début 2025, n’a toujours pas eu lieu. Le Gouvernement congolais n’a donné aucun détail sur une nouvelle date.
Face à la presse le 14 avril, dans le cadre de la quinzaine du gouvernement, le ministre de la Communication et des Médias, Thierry Moungalla, a justifié ce retard par des contraintes non précisées : « Je crois que ces travaux ne manqueront pas de débuter dans les tous prochains temps. La science gouvernementale n’est pas une science exacte », a-t-il indiqué.
Une urgence face à la crise énergétique
La population congolaise subit depuis plusieurs mois de nombreuses coupures d’électricité, notamment dans les grandes agglomérations comme Brazzaville et Pointe-Noire. Une situation que Thierry Moungalla a reconnue publiquement : « Ce qui arrive ces dernières semaines, ces derniers mois, quant à la qualité de l’alimentation en énergie électrique, c’est-à-dire la mauvaise qualité, les désagréments subis par toute notre population en zone urbaine, montre et prouve la nécessité de réformer la gestion du secteur », a-t-il affirmé.
Un chantier colossal et stratégique
Estimé à 1.300 milliards de francs CFA, le barrage de Sounda devrait générer 600 mégawatts supplémentaires à terme. Un renfort important, dans un pays qui produit actuellement 720 mégawatts, dont une part non négligeable est perdue à cause des faiblesses du réseau de distribution.
Pour les autorités, ce projet est stratégique, mais sa mise en œuvre reste compromise tant que les financements et la logistique ne sont pas totalement réunis.