À travers “Maloba”, la République du Congo ambitionne de faire de la culture un levier d’intégration régionale et de diversification économique. Ce projet, impulsé par le gouvernement et ses partenaires, mise sur la richesse artistique nationale pour dynamiser les échanges au sein de l’Afrique centrale et renforcer le tissu économique.
La République du Congo entend positionner la culture au cœur de sa stratégie de développement économique et d’intégration régionale. À travers le projet “Maloba”, les autorités congolaises, appuyées par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Unesco, ambitionnent de valoriser les industries culturelles et créatives du pays.
La présentation officielle du projet a eu lieu le 26 avril à Brazzaville, sous l’égide de la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lydie Pongault. « Le projet Maloba vise à renforcer les capacités de nos créateurs, promouvoir la mobilité des artistes et faciliter l’accès aux marchés régionaux », a-t-elle déclaré devant un parterre d’invités et de professionnels du secteur.
Inscrit dans le cadre du Programme d’appui au développement du secteur culturel en Afrique centrale (Padesc-AC), “Maloba” bénéficie du soutien financier de la BAD, à hauteur de 8 millions de dollars américains, pour une première phase d’exécution de trois ans. Il couvre sept pays de la sous-région : le Cameroun, le Congo, la République démocratique du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.
Selon Lydie Pongault, la culture doit être considérée comme « un véritable levier de diversification économique” dans un contexte où les économies de la région cherchent à réduire leur dépendance aux industries extractives. “Il est essentiel de professionnaliser nos acteurs culturels, de soutenir la production artistique locale et d’assurer une meilleure visibilité à l’échelle régionale et internationale », a-t-elle insisté.
La ministre a également souligné l’importance de la collaboration entre les États et les partenaires techniques et financiers pour la réussite du projet. En effet, “Maloba” prévoit la création de réseaux d’échanges entre artistes, la mise en place de programmes de formation, ainsi que l’organisation de foires et d’événements culturels majeurs.
Le projet est aussi perçu comme un moyen de renforcer la cohésion sociale dans une sous-région marquée par des défis sécuritaires et économiques. « La culture, en tant que vecteur de dialogue et de paix, constitue un ciment pour nos sociétés », a affirmé Lydie Pongault.
Avec “Maloba”, la République du Congo veut ainsi prouver que l’investissement dans la culture peut être un facteur d’intégration régionale, mais aussi une source de croissance économique durable.