PARC DE NTOKOU-PIKOUNDA : VERS UNE GESTION DURABLE ET INCLUSIVE
Afin de renforcer la préservation de la biodiversité et le développement durable au sein du parc national de Ntokou-Pikounda, les parties prenantes se sont réunies à Brazzaville du 26 au 27 février. Cet atelier, présidé par Roger Mbete, conseiller à la biodiversité et à la lutte anti-braconnage au ministère de l’Économie forestière, a permis d’identifier des stratégies adaptées aux réalités locales et d’impliquer davantage les communautés vivant dans cette aire protégée.
Le parc national de Ntokou-Pikounda, situé dans le bassin du Congo occidental, fait face à des défis majeurs liés à la déforestation, au braconnage et aux impacts du changement climatique. Le programme britannique BLF, qui couvre également le Cameroun et le Gabon, ambitionne de restaurer la biodiversité et de lutter contre la pauvreté à travers des initiatives centrées sur la gestion durable des ressources naturelles.
Andrew Fowler, directeur régional de la Zoological Society of London (ZSL) pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, a souligné l’importance de cette collaboration avec le gouvernement congolais. Selon lui, « il s’avère crucial d’entreprendre des actions durables et percutantes pour conserver et protéger le bassin du Congo en tant que point chaud de diversité biologique ». Il a également rappelé l’engagement du Royaume-Uni à soutenir les investissements dans la nature afin de favoriser un développement économique durable pour les communautés locales.
Les discussions ont mis en avant plusieurs priorités, notamment la gestion du conflit hommes-faune, l’amélioration des soins de santé et l’assistance sociale aux populations enclavées. Parfait Charleston Bakabana, membre de la ZSL, a insisté sur le fait que « le programme qui s’exécutera dans l’aire protégée du parc national de Ntokou-Pikounda jusqu’en 2030 prend en compte ces enjeux essentiels pour les communautés locales ».
De son côté, Roger Mbete a plaidé pour un renforcement de la synergie entre les acteurs impliqués dans la préservation des forêts congolaises. Il a rappelé les engagements pris par l’État en matière de conservation, notamment à travers la ratification d’accords internationaux tels que ceux adoptés lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992.
Dans cette optique, la gestion durable des forêts repose sur un équilibre entre conservation de la biodiversité, développement socio-économique et participation des populations locales. L’implication des communautés demeure essentielle pour assurer la réussite des actions menées, conformément à l’article 13 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, qui garantit aux citoyens le droit de prendre part aux décisions publiques affectant leur environnement.
À travers ces initiatives, le parc national de Ntokou-Pikounda pourrait devenir un modèle de conservation où protection de la nature et bien-être des communautés vont de pair.