lundi, juin 16, 2025
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Dany Ngassaki et Lévy Elombo, tous deux quadragénaires, ont été condamnés à deux ans d’emprisonnement ferme par le Tribunal de grande instance d’Owando pour avoir détenu, transporté et tenté de vendre une peau de panthère et un sac d’écailles de pangolin géant, deux espèces strictement protégées par la législation congolaise.

La justice congolaise continue d’afficher sa fermeté face au trafic illicite des espèces sauvages protégées. Le 29 avril dernier, le Tribunal de grande instance d’Owando, dans le département de la Cuvette, a rendu un verdict exemplaire à l’encontre de deux individus, Dany Ngassaki et Lévy Elombo. Ces derniers ont été condamnés à deux ans de prison ferme et à une amende de 250 000 FCFA chacun pour des infractions liées à la faune.

Âgés de plus de quarante ans, les deux prévenus ont été appréhendés le 24 février 2025 à Owando, alors qu’ils revenaient de la ville de Makoua. En leur possession, les autorités ont retrouvé une peau de panthère et un sac contenant des écailles de pangolin géant. Ces “trophées” appartiennent à des espèces animales intégralement protégées en République du Congo. Leur détention, leur transport et leur commercialisation constituent des délits passibles de lourdes peines.

Lors des audiences tenues les 7, 20 mars et 17 avril derniers, les mis en cause ont reconnu les faits, avouant l’abattage des deux animaux protégés. Ils ont affirmé qu’ils comptaient vendre ces produits à Owando, sans se rendre compte, selon leurs déclarations, de la gravité de leur acte au regard de la loi.

Outre les peines de prison et les amendes, le tribunal a également condamné solidairement les deux hommes à verser un million de FCFA à l’État congolais à titre de dommages et intérêts. Une décision saluée par les acteurs de la protection de la biodiversité, qui y voient un signal fort dans la lutte contre la criminalité faunique.

Cette affaire relance le débat sur la sensibilisation des populations rurales et des commerçants sur les espèces protégées, mais aussi sur la surveillance renforcée des circuits de trafic de la faune sauvage dans le Bassin du Congo, région clé de la biodiversité africaine.

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