samedi, août 2, 2025
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En mission spéciale pour le président Denis Sassou Nguesso, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso parcourt l’Afrique pour rallier les voix nécessaires à l’élection d’Édouard Matoko au poste de Directeur général de l’UNESCO. Entre Libreville, Ouagadougou et Abuja, la diplomatie congolaise joue une carte historique pour toute l’Afrique centrale.

En mission spéciale, Anatole Collinet Makosso, Premier ministre de la République du Congo, sillonne depuis quelques jours l’Afrique pour défendre une candidature qui pourrait marquer l’histoire, celle d’Édouard Matoko au poste de Directeur Général de l’UNESCO.

Dès la première étape, à Libreville, le ton est donné. Reçu par le président gabonais Brice Clotaire Olingui Nguema, Collinet Makosso a martelé l’argument central de Brazzaville « Il faut non pas seulement quelqu’un qui connaisse ces questions de l’extérieur, mais quelqu’un qui a vécu ces questions de l’intérieur et qui soit capable de promouvoir ces valeurs », a-t-il déclaré, soulignant le rôle crucial de Matoko dans la consolidation du multilatéralisme en cette « période d’incertitude et de paradoxes ».

Édouard Matoko, cadre de l’UNESCO depuis plus de quinze ans, est perçu comme un « cadre maison » ayant « travaillé pendant ces dix-quinze dernières années pour le développement du continent africain ». Pour le Congo, le moment est stratégique : « L’UNESCO devra réaffirmer sa mission de consolidation des fondements du vivre-ensemble, de promotion des valeurs de tolérance, de pardon, de concorde et de paix », a insisté le Premier ministre.

Après le Gabon, direction Ouagadougou, où Anatole Collinet Makosso a transmis un message personnel du président Denis Sassou Nguesso au capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition au Burkina Faso. Le chef du gouvernement congolais a tenu à exprimer « toute sa fierté, toute son admiration pour les efforts qui sont en train d’être déployés ici dans le cadre des réformes engagées dans l’agriculture, l’économie, le social, mais surtout dans le domaine des infrastructures ».

L’occasion était aussi de rappeler l’objectif de sa tournée : « Le Congo a tenu à formuler une demande de soutien en faveur de notre compatriote, monsieur Édouard Matoko, que nous présentons comme candidat à l’élection au poste de directeur général de l’UNESCO », a précisé Makosso. Et d’ajouter : « C’est un cadre chevronné avec une certaine ancienneté acquise au sein de l’UNESCO. En ce moment où le monde traverse des périodes d’incertitude, il faut qu’il y ait des cadres expérimentés pour relever le défi. »

Avant le Burkina Faso, le Premier ministre avait effectué une escale technique à Abuja, au Nigeria, où il a pu mesurer l’impact concret de la coopération sud-sud. Accueilli par de jeunes bénéficiaires de la Fondation Rocha, en partenariat depuis 2017 avec la Fondation Congo Assistance, Makosso s’est entretenu avec la ministre des Affaires étrangères et la directrice générale de la Fondation, Mme Uchiechi Usi Rocha Okorocha.

Pour Brazzaville, la candidature de Matoko va bien au-delà d’un enjeu national. « C’est la voie de toute l’Afrique centrale, et plus largement celle de l’Afrique, qui pourrait trouver un accord renforcé au sein d’une institution clé du système des Nations unies », a conclu le Premier ministre.

Alors que d’autres escales sont encore au programme avant le scrutin de novembre prochain en Ouzbékistan, la diplomatie congolaise espère convaincre que le moment est venu pour l’Afrique centrale d’inscrire durablement sa voix au cœur de l’UNESCO.

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