samedi, octobre 4, 2025
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Un atelier de formation sur la communication responsable et la co-création de contenus en matière de santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes, ainsi que sur la lutte contre les violences basées sur le genre, s’est ouvert à Brazzaville. Organisé en partenariat avec l’UNESCO et le ministère de la Santé et de la Population, il vise à doter les acteurs de nouveaux outils pour mieux sensibiliser et protéger la jeunesse congolaise.

Brazzaville a accueilli, ce 19 août, l’ouverture d’un atelier de formation axé sur la communication responsable et la co-création de contenus relatifs à la santé sexuelle et reproductive (SSR) et à la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre le ministère de la Santé et de la Population, via sa Direction Générale de la Population, et l’UNESCO, avec l’appui de l’UNFPA.

Dans son mot d’ouverture, le représentant du Directeur Général de la Population a souligné l’importance stratégique de la jeunesse dans le développement du Congo. « La santé des jeunes et leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive constituent un enjeu stratégique pour le développement durable de la République du Congo », a-t-il rappelé, citant les orientations du Président Denis Sassou N’Guesso et les priorités du Plan national de développement (PND) 2022-2026.

Si des avancées notables ont été enregistrées, les défis restent préoccupants. Près de 20 % des adolescentes deviennent mères avant 18 ans, beaucoup n’ont pas accès à la contraception moderne et demeurent exposées aux infections sexuellement transmissibles, au VIH, mais aussi aux conséquences sociales des grossesses précoces et de l’abandon scolaire. À cela s’ajoute la persistance des violences basées sur le genre, souvent invisibles et silencieuses.

De son côté, le représentant adjoint de l’UNESCO à Brazzaville, Brice Kamwa Ndjatang, a mis en avant le rôle central de l’éducation et des outils numériques dans la réponse à ces problématiques. « La jeunesse congolaise représente 76 % de la population, mais demeure parmi les plus vulnérables face aux grossesses précoces, aux infections sexuellement transmissibles et aux violences », a-t-il déclaré.

Cet atelier, qui s’étendra sur quatre jours, a trois objectifs majeurs : tirer parti du potentiel des outils numériques, capitaliser sur les réussites passées et co-créer des contenus inclusifs et adaptés aux réalités culturelles locales. Journalistes, influenceurs, leaders communautaires, artistes, représentants d’ONG et jeunes y participent activement pour développer des campagnes de sensibilisation multicanales, allant des réseaux sociaux aux radios communautaires en passant par les espaces éducatifs et culturels.

Pour les organisateurs, l’enjeu dépasse la simple transmission de connaissances :, il s’agit de bâtir une société plus équitable où les Jeunes congolais, mieux informés et mieux protégés, deviennent acteurs de leur avenir. « Investir collectivement dans une communication responsable et inclusive, c’est construire les conditions d’un développement durable, fondé sur l’éducation, la dignité et l’égalité », a conclu le représentant de l’UNESCO.

« Hallo Ado », un outil numérique au service des jeunes

Parmi les solutions mises en avant, l’UNESCO a présenté l’application « Hallo Ado », disponible gratuitement sur Play Store et Apple Store, et accessible même sans connexion Internet. Conçue par et pour les jeunes, elle offre un espace anonyme et sécurisé pour obtenir des informations fiables sur la contraception, le VIH, la santé sexuelle et reproductive ou encore les violences basées sur le genre.

L’application propose également un espace de dialogue où les adolescents peuvent poser des questions et échanger, en toute confidentialité, avec d’autres jeunes ou avec des professionnels de santé. Elle intègre aussi des contenus destinés aux parents afin de faciliter la communication familiale sur ces sujets sensibles.

Avec cette innovation, l’UNESCO entend répondre directement aux défis liés à la désinformation, aux tabous et au manque de confidentialité, qui freinent l’accès des adolescents et jeunes à des informations essentielles pour leur santé et leur avenir.

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Tags:
Société de médias/d’actualités

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