Le retrait de la diplomate mexicaine Gabriela Ramos de la course à la direction générale de l’UNESCO rebat les cartes. Le Congolais Firmin Matoko affrontera désormais l’Égyptien Khaled El-Enany dans un duel décisif qui pourrait consacrer, pour la première fois, un Africain à la tête de l’organisation.
La campagne pour la succession à la direction générale de l’UNESCO prend une tournure inattendue. Alors qu’ils étaient encore trois en lice, le journal El Sol de Mexico a confirmé, lundi 25 août 2025, le retrait de Gabriela Ramos, la candidate du Mexique. Cette décision ouvre la voie à un face-à-face entre deux figures issues du continent africain : le Congolais Firmin Matoko et l’Égyptien Khaled El-Enany.
Depuis le lancement de la campagne, Khaled El-Enany, ancien ministre des Antiquités d’Égypte, était perçu comme le grand favori. Soutenu par une partie des pays arabes et fort de son expérience gouvernementale, il incarnait un sérieux prétendant au fauteuil de directrice générale occupé depuis 2017 par Audrey Azoulay.
Mais le retrait de la candidate mexicaine pourrait donner un nouveau souffle au Congolais Firmin Edouard Matoko. Haut fonctionnaire de l’UNESCO, il bénéficie d’une solide connaissance de l’institution où il a exercé des responsabilités clés pendant plusieurs années. Son profil interne pourrait séduire les États membres en quête d’une direction marquée par la continuité et la maîtrise des rouages internes.
Pour la première fois dans l’histoire de l’UNESCO, le poste de directeur général pourrait revenir à un Africain. Une perspective qui nourrit de grands espoirs sur le continent, où de nombreux pays plaident depuis des années pour une représentation accrue dans les grandes instances internationales.
Cependant, la bataille s’annonce serrée. Le Congolais devra convaincre au-delà de ses soutiens naturels en Afrique centrale et dans la francophonie. Quant à l’Égyptien, il cherchera à capitaliser sur son réseau diplomatique et sur l’image de son pays, berceau de l’une des plus anciennes civilisations au monde.
Le scrutin s’annonce décisif pour l’avenir de l’organisation onusienne. Dans un contexte international marqué par les tensions géopolitiques, l’éducation, la culture et la science sont au cœur des défis mondiaux. Le futur directeur général devra redéfinir les priorités de l’UNESCO et renforcer son rôle dans la coopération internationale.
