En séjour à Brazzaville, le professeur Jean Girardon, maire de Mont-Saint-Vincent et professeur à la Sorbonne, a échangé le 17 juillet avec le président du Sénat, Pierre Ngolo, sur les enjeux de la décentralisation, avant d’animer un séminaire destiné à renforcer les capacités des sénateurs du Parti congolais du travail (PCT) et alliés.

Arrivé dans la capitale congolaise pour animer un séminaire de renforcement des capacités parlementaires, le professeur Jean Girardon, maire de Mont-Saint-Vincent en France, a été reçu en audience le 17 juillet par Pierre Ngolo, président de la chambre haute du Parlement. Cette rencontre a permis aux deux personnalités d’échanger sur la question centrale de la décentralisation, un enjeu majeur pour la gouvernance locale et la vitalité de la démocratie congolaise.
Durant deux jours, les 17 et 18 juillet, le professeur à la Sorbonne partage avec les sénateurs du groupe parlementaire Parti congolais du travail (PCT) et alliés, l’expérience française de la décentralisation. Plusieurs thématiques sont à l’ordre du jour : la pratique de la décentralisation en France, la problématique du transfert de compétences et de ressources aux collectivités locales, l’exploitation des budgets de l’État et des lois de finances, mais aussi l’analyse critique des projets de lois de finances.
Interrogé par la presse, Jean Girardon a insisté sur l’importance de ce chantier pour toutes les démocraties. « La décentralisation conditionne la qualité de la démocratie », a-t-il rappelé, soulignant que l’exemple français pouvait modestement inspirer le Congo, jeune démocratie en pleine structuration de ses collectivités locales.
Fort de 40 années d’expérience au sein des collectivités locales françaises, le maire de Mont-Saint-Vincent a mis l’accent sur une question clé : le statut des élus locaux. « L’existence d’un statut précis et solide améliore la situation des élus, assure l’égalité des chances et encadre leur comportement. Cela conditionne la qualité de la démocratie, qui doit rester tournée vers le bien-être de tous », a-t-il affirmé.
Pour le professeur Girardon, partager cette expertise est un acte de solidarité démocratique. « C’est bien beau de donner des compétences, mais il faut aussi des moyens », a-t-il conclu, rappelant qu’une décentralisation efficace passe par un transfert réel de ressources et une capacité d’action des élus sur le terrain.
À l’heure où le Congo poursuit sa réforme de la gouvernance locale, ce partage d’expériences franco-congolais apparaît comme une opportunité pour renforcer le rôle et l’efficacité des collectivités territoriales, tout en consolidant la démocratie au plus près des citoyens.