dimanche, juin 15, 2025
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Une déclaration historique, un engagement renforcé, une voix unique pour la défense des forêts mondiales. C’est en ces termes que s’est clôturé le premier congrès mondial des peuples autochtones et des communautés locales des bassins forestiers mondiaux, tenu du 26 au 30 mai à Kintélé, en République du Congo.

Le Centre International de Conférence de Kintélé a accueilli du 26 au 30 mai 2025 le premier congrès mondial des peuples autochtones et des communautés locales des bassins forestiers tropicaux. Venus d’Amérique latine, d’Asie du Sud-Est, de Méso-Amérique et d’Afrique centrale, les représentants de l’Amazonie, du Bornéo-Mékong, du Congo et de la Méso-Amérique ont uni leurs voix pour porter un message fort : préserver les forêts tropicales, c’est préserver l’humanité.

La cérémonie de clôture, présidée par  Rosalie Matondo, ministre de l’Économie forestière et marraine des peuples autochtones d’Afrique centrale, a salué les conclusions des travaux qui débouchent sur la déclaration de Brazzaville. Celle-ci servira de base pour la participation des peuples autochtones à la COP 30 prévue en novembre prochain à Belém, au Brésil.

Les travaux de ce congrès ont abouti à deux résultats majeurs. D’abord, une déclaration de position commune : un plaidoyer politique et stratégique en faveur d’un financement direct et durable des actions menées par les peuples autochtones dans leurs territoires. Ensuite, un plan d’action consensuel, visant à structurer leurs revendications, priorités et engagements pour la gestion durable des forêts tropicales.

Cette déclaration met également en lumière le lien entre les écosystèmes forestiers tropicaux et la lutte contre le changement climatique, la perte de biodiversité et la dégradation des terres. Elle trace une feuille de route claire pour les gouvernements, les partenaires techniques et financiers, tout en affirmant le rôle central des peuples autochtones dans les politiques de conservation.


La tenue de cette première édition à Brazzaville est perçue comme une reconnaissance du leadership environnemental du président Denis Sassou N’Guesso, salué par la communauté internationale. Le chef de l’État congolais a été publiquement remercié par plusieurs participants, dont Joseph Itongoua, coordonnateur du REPALEAC (Réseau des peuples autochtones d’Afrique centrale), qui s’est exprimé en ces termes : « La Déclaration de Brazzaville est un document d’engagement, un plaidoyer et un symbole d’unité. Elle portera haut la voix des peuples autochtones à la COP 30 et au-delà. »


Durant les échanges, les délégués ont évoqué la nécessité de mécanismes de financement dédiés, comme le Tropical Forest Forever Fund, ainsi que des dispositifs de gouvernance inclusifs, adaptés aux réalités locales. Le congrès a ainsi jeté les bases d’une coalition mondiale des peuples autochtones, désireuse de participer pleinement à la gouvernance des forêts, tout en renforçant leur rôle d’acteurs de terrain, de veilleurs et de gardiens des écosystèmes.

Rosalie Matondo a exprimé sa gratitude envers tous les partenaires et souligné que ce congrès marquait « le début d’une nouvelle ère de collaboration internationale autour des forêts tropicales ». Elle a rappelé que la force de ce mouvement réside dans l’unité et la détermination des peuples autochtones, appelés à jouer un rôle majeur à la COP 30 et dans les politiques climatiques futures.

La Déclaration de Brazzaville sera ainsi solennellement portée à la COP 30 par le président Denis Sassou N’Guesso lui-même, confirmant l’engagement fort de la République du Congo en faveur de la cause autochtone et de la préservation des forêts.

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