À Brazzaville, des centaines de citoyens, membres du gouvernement, ONG et agences onusiennes ont foulé l’asphalte pour porter haut le message de la Journée mondiale de l’environnement : mettre fin aux déchets plastiques.
L’avenue de la Paix s’est changée, ce 07 juin, en un long ruban de marcheurs habillés de vert et de blanc. Ils étaient nombreux à répondre à l’appel du ministère de l’Environnement, du PNUD et de l’UNESCO pour cette troisième édition de la « marche verte », organisée dans le cadre de la Journée mondiale de l’environnement.
L’initiative vise à sensibiliser la population congolaise à la nécessité d’un engagement collectif pour la planète. Mais elle porte également un message de santé publique. « Nous avons voulu, au travers de cette marche verte, porter ce qui est de plus cher au premier écologiste du Congo, le Président de la République Denis Sassou Nguesso : ses grands engagements pour l’écologie, notamment en matière de gestion des déchets », a déclaré Arlette Soudan-Nonault, Ministre de l’Environnement.
Partie de la mairie du 4ᵉ arrondissement (Moungali), la marche a parcouru environ cinq kilomètres jusqu’au rond-point de Poto-Poto. Tout au long du parcours, des messages éducatifs ont été diffusés sur la biodiversité, les effets du changement climatique et surtout la gestion des déchets plastiques, un fléau devenu omniprésent dans les milieux urbains.
Pour Yannick Mampouya, Directeur Général de Healthy Environnement, il est essentiel de sensibiliser à la bonne gestion de ces déchets : « Beaucoup de nos compatriotes jettent encore n’importe où les bouteilles plastiques. Nous, nous les rachetons au kilo pour les transformer en pavés et sandales. »

L’événement n’était pas qu’une simple marche symbolique. Il s’agissait aussi d’un acte concret de nettoyage urbain. Des bénévoles, sacs-poubelles à la main et gantés, ont ramassé sur le parcours les déchets abandonnés. « Nous n’avons pas seulement marché, nous avons aussi ramassé des déchets plastiques que nous avons triés et déposés dans des points adéquats », explique Christy Ebengué, de l’ONG Éveil d’Afrique.
Pour les Nations Unies et ses partenaires, cette activité s’inscrit dans une vision à long terme de renforcement de la résilience climatique des communautés locales. Elle fait écho au thème de cette édition 2025 : « Mettre fin aux déchets plastiques dans le monde ».
Au final, les participants ont réaffirmé leur volonté de bâtir une croissance verte inclusive. Une marche symbolique, certes, mais aussi porteuse d’un changement de mentalité, qui commence… par chaque pas posé sur l’avenue.