En marge des 25 ans du programme de coopération sino-congolais, la province chinoise du Liaoning a marqué un pas important vers une intensification de ses relations avec la République du Congo, en particulier dans le secteur de l’enseignement supérieur. Une rencontre symbolique et porteuse d’avenir.

La coopération entre la République du Congo et la République populaire de Chine continue de s’approfondir, notamment à travers des échanges avec les provinces chinoises. Le 15 juin à Brazzaville, c’est la province du Liaoning, située au nord-est de la Chine, qui a été à l’honneur. Son vice-président de l’Assemblée populaire provinciale a été reçu par la ministre congolaise de l’Enseignement Supérieur, dans le cadre de la commémoration des 25 ans du partenariat stratégique entre les deux pays.
« Je me réjouis que, parmi les dix thématiques retenues par les organisateurs de ce forum de coopération, figure celle de l’enseignement supérieur », a confié la ministre, qui voit en cette visite un signe fort de l’engagement du Liaoning à soutenir le développement des compétences congolaises.
La rencontre a permis de réaffirmer la volonté commune de renforcer la mobilité académique entre les deux parties. Enseignants, chercheurs et étudiants congolais auront ainsi davantage d’opportunités de se former en Chine, dans les universités mais aussi au sein des industries locales.
Cap sur la professionnalisation
Cette coopération arrive à un moment charnière pour l’enseignement supérieur congolais. À la veille des assises nationales sur l’employabilité et l’entrepreneuriat étudiant, le gouvernement entend donner une nouvelle orientation à la formation universitaire : plus professionnalisante, plus connectée aux besoins du marché du travail.
« Nous voulons améliorer le savoir-faire de nos étudiants et créer les conditions pour que le passage de la formation à l’emploi se fasse dans les meilleures conditions possibles », explique la ministre. La Chine, et plus particulièrement la province du Liaoning, est appelée à jouer un rôle clé dans cette mutation.
Au-delà des salles de cours, la collaboration vise aussi l’intégration des jeunes dans les chaînes de production et d’innovation. Des immersions sont envisagées dans les industries du Liaoning, reconnues pour leur savoir-faire technologique. Objectif : renforcer les compétences pratiques des futurs diplômés.
Pour les autorités congolaises, cette coopération avec la Chine ne doit pas se limiter à l’octroi de bourses ou à des jumelages d’universités. Il s’agit désormais d’un partenariat stratégique qui doit s’adapter aux défis du XXIe siècle : employabilité des jeunes, transfert de technologie, recherche scientifique et innovation.
« Nous voulons que chaque diplômé de notre système d’enseignement supérieur soit outillé pour contribuer pleinement au développement du pays », a conclu Delphine Édith Emmanuel.