Trois jours après l’arrestation de Maître Bob Kaben Massouka, avocat au barreau de Brazzaville, les organisations de défense des droits humains dénoncent une détention arbitraire et appellent les autorités congolaises à respecter les libertés fondamentales.
Réunis en urgence le 12 juillet à Brazzaville, les membres de la plateforme des droits humains et de la démocratie, ont exprimé leur profonde indignation suite à l’arrestation jugée arbitraire de Maître Bob Kaben Massouka.
Trois jours après son interpellation par les agents de la Centrale d’Intelligence et de Documentation (CID) de Brazzaville, aucune information officielle n’a filtré sur les motifs de son incarcération. Une situation jugée préoccupante par la société civile, qui dénonce une violation flagrante des droits et des garanties légales pourtant prévues par la Constitution congolaise et les engagements internationaux du pays. « Nous constatons avec inquiétude la persistance des attaques contre les fondamentaux de l’État de droit », a déclaré Jo Washington EBINA, membre de la plateforme, avant de condamner toute tentative d’intimidation à l’encontre des avocats.
Pour ces défenseurs des droits humains, l’arrestation de Maître Massouka constitue une atteinte grave à l’indépendance du barreau et au rôle essentiel des avocats dans la protection des libertés individuelles.

Dans leur déclaration, les ONG apportent leur soutien plein et entier aux barreaux de Brazzaville et de Pointe-Noire, rappelant qu’un avocat ne peut être privé de liberté sans respect des procédures strictes. Elles exigent la libération immédiate et sans condition de Maître Massouka.
« Nous, organisations de la société civile œuvrant pour la défense des droits et libertés fondamentaux en République du Congo, appelons solennellement à la libération immédiate et sans condition de Maître Bob Caben Masuka et réaffirmons notre solidarité pleine et entière avec les barreaux de Brazzaville et de Pointe-Noire. »
Elles appellent également le gouvernement et les autorités judiciaires à garantir le respect des droits fondamentaux, condition indispensable à la crédibilité de l’État de droit.
Affaire à suivre.