samedi, août 2, 2025
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Le Journalisme et Éthique Congo (JEC) tire la sonnette d’alarme face aux menaces graves visant Rosie Pioth, journaliste indépendante et correspondante de France 24 à Brazzaville, dont l’enquête sur l’attentat à la bombe de 1982 suscite intimidations et pressions. Le JEC appelle à la protection immédiate de la journaliste et rappelle que le droit d’enquêter est une pierre angulaire de la liberté de la presse.

Rosie Pioth

L’Association professionnelle Journalisme et Éthique Congo (JEC) a publié le 21 juillet un communiqué solennel pour dénoncer les menaces persistantes dont est victime Rosie Pioth, journaliste indépendante et correspondante de France 24 à Brazzaville. En parallèle, elle dirige Fact-Check Congo, une structure engagée dans la vérification des faits.

Depuis le début du mois de juillet, Mme Pioth subit une campagne d’intimidations inquiétante, liée à son investigation sur un chapitre douloureux et largement méconnu de l’histoire congolaise “les attentats à la bombe survenus à Brazzaville en 1982, notamment à l’aéroport international Maya-Maya.”

Cette enquête, dont la publication a commencé le 17 juillet 2025, met en lumière un drame oublié qui a causé la mort de plusieurs personnes et laissé de nombreuses victimes dans l’ombre. En donnant la parole aux familles endeuillées et en questionnant le silence officiel, Rosie Pioth dérange et se retrouve aujourd’hui la cible de pressions ciblées.

Dans son communiqué, le JEC condamne fermement ces actes d’intimidation et rappelle que le journalisme d’investigation est un droit fondamental, non un crime. S’attaquer à une journaliste pour avoir mené une enquête, c’est fragiliser la liberté de la presse, la vérité historique et la mémoire collective.
Cette association de Journalistes adresse un appel solennel aux autorités congolaises, afin qu’elles prennent toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de Mme Pioth, où qu’elle soit.
À la communauté internationale, notamment aux organisations de défense de la liberté de la presse, pour qu’elles interviennent et soutiennent la protection des journalistes congolais.
Aux journalistes congolais, pour qu’ils fassent preuve de solidarité et de vigilance, car une attaque contre l’un d’eux est une attaque contre toute la profession.

Le directeur exécutif du JEC, Arsène Séverin Ngouela, a insisté sur la nécessité de préserver un environnement sûr pour les journalistes. « Le travail d’investigation est vital pour toute démocratie. Nous sommes prêts à coopérer avec tous les acteurs engagés dans la protection des journalistes, la défense de la liberté d’expression et du droit d’informer », a-t-il déclaré.

© Communiqué du JEC

La situation de Rosie Pioth illustre les difficultés auxquelles sont confrontés les journalistes d’investigation en République du Congo, surtout lorsqu’ils osent lever le voile sur des sujets tabous. Alors que la liberté de la presse demeure fragile dans la région, cette affaire suscite une mobilisation accrue de la société civile et des médias.

Le JEC rappelle que la sécurité des journalistes est indispensable pour garantir un droit fondamental, celui d’informer les citoyens en toute liberté.

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Société de médias/d’actualités

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