À Brazzaville, le gouvernement a ouvert ce 4 août 2025 un Salon d’information et d’orientation dédié aux nouveaux bacheliers et étudiants, pour leur permettre de mieux choisir leur filière et préparer leur insertion professionnelle dans un contexte éducatif en mutation.

Du 4 au 8 août 2025, Brazzaville accueille le Salon d’information et d’orientation des nouveaux bacheliers et étudiants, une initiative pilotée par la Direction générale de l’Enseignement supérieur. Objectif : aider des milliers de jeunes à construire un projet universitaire cohérent, adapté à leurs ambitions et aux réalités du marché de l’emploi.
Dans l’enceinte de l’amphi Taty Loutard, les stands des universités publiques, des établissements privés se succèdent. Conseillers, promoteurs et responsables pédagogiques sont mobilisés pour répondre aux questions des élèves, souvent déboussolés après l’obtention du baccalauréat.
« La réussite s’acquiert par l’effort, mais aussi par une orientation claire, » a rappelé le Directeur général de l’Enseignement supérieur, dans son discours d’ouverture. Selon lui, ce salon s’inscrit dans une logique d’amélioration continue du système éducatif. « Nous voulons éviter les choix par défaut. Nous mettons à disposition une information actualisée pour que chaque étudiant puisse décider en connaissance de cause », a-t-il insisté.
Cette année, plus de 50 000 bacheliers sont concernés, toutes filières confondues. Pour nombre d’entre eux, le passage à l’enseignement supérieur reste un saut dans l’inconnu. « Quelle filière choisir ? Quels débouchés professionnels viser ? Comment éviter l’abandon en cours de route ? » Autant de questions auxquelles le Salon veut répondre, avec l’appui des parents, des enseignants et des acteurs du secteur privé.
De son côté, la Ministre de l’Enseignement supérieur a salué une initiative qui s’inscrit pleinement dans la vision du Président de la République pour un capital humain mieux formé et mieux inséré dans l’économie nationale. « Seuls des bacheliers bien informés et bien orientés permettront à la République du Congo de relever les défis de demain », a-t-elle déclaré, tout en félicitant les nouveaux diplômés.

Au-delà des stands et des brochures, l’événement se veut interactif. Des ateliers, conférences, séances de questions-réponses et dispositifs mobiles pour toucher aussi les jeunes éloignés des centres urbains. « Une attention particulière est accordée aux bacheliers issus des départements », précise l’organisation, qui entend réduire les inégalités d’accès à l’information.
Dans les allées, parents et élèves posent des questions, prennent des notes, comparent les programmes. « J’hésitais entre la gestion et l’informatique. Ici, j’ai pu discuter avec un conseiller et ça m’a aidé à mieux voir ce qui correspond à mon profil », confie Emmanuel, 18 ans, tout juste diplômé du bac scientifique.

L’orientation est aussi un enjeu économique. En aiguillant mieux les étudiants, le gouvernement espère limiter le décrochage universitaire, réduire le chômage des jeunes diplômés et encourager l’entrepreneuriat. « À l’issue de leurs études, nos jeunes doivent être capables de créer leur propre emploi, pas seulement d’attendre un recrutement dans la fonction publique », a rappelé la Ministre.
Avec ce salon, le ministère entend poser une pierre de plus pour bâtir une université inclusive et connectée aux besoins du pays. Une vision ambitieuse, à la mesure des espoirs que portent ces milliers de bacheliers sur le seuil de leur avenir.