Du 19 au 20 août 2025, Brazzaville a accueilli les consultations nationales préparatoires au sommet régional des filles adolescentes, permettant aux jeunes filles et à leurs partenaires de définir les priorités pour améliorer la protection, l’éducation et l’inclusion des adolescentes congolaises.

Brazzaville a été le cadre, les 19 et 20 août 2025, des consultations nationales préparatoires au sommet régional des filles adolescentes prévu en octobre à Dakar. Organisé sous le patronage du ministère de la Jeunesse et des Sports et en collaboration avec le ministère de la Promotion de la Femme, cet atelier avait pour objectif de recueillir les priorités des adolescentes et de nourrir le plaidoyer régional.
L’atelier a réuni 66 participants, dont 17 filles et 14 garçons issus du Parlement des enfants et des structures d’accueil, ainsi que 35 adultes représentant les ministères, la société civile, les partenaires techniques et financiers et des groupes vulnérables.
Au terme des deux jours de discussions, plusieurs priorités et recommandations clés ont été dégagées :
- Protection et sécurité des filles : mettre en place des mesures spécifiques pour prévenir et réduire les violences, protéger les jeunes filles et assurer un encadrement particulier pour les jeunes mères.
- Éducation et formation professionnelle : favoriser l’accès des filles à une éducation inclusive et à des centres de formation professionnelle adaptés à leurs besoins, tout en garantissant leur participation dans les instances de décision.
- Services de base et loisirs : assurer la disponibilité et la gratuité des services adaptés aux adolescentes, développer des espaces sûrs et des programmes pour les jeunes menstruels, et faciliter l’accès aux loisirs et activités éducatives.
- Engagement communautaire et partenarial : mobiliser parents, communautés, leaders religieux, ONG, partenaires internationaux et institutions publiques pour soutenir les actions en faveur des filles et sensibiliser à l’abandon des pratiques néfastes.
- Suivi et évaluation des progrès : mettre en place des indicateurs concrets tels que l’augmentation du taux de scolarisation des filles, la réduction des mariages et grossesses précoces, la baisse des violences, des stéréotypes et discriminations, ainsi que la production régulière de rapports détaillés sur la situation des adolescentes.
- Coordination et réseau d’action : renforcer la planification, le suivi et la coordination entre tous les acteurs impliqués, créer un comité de pilotage national pour veiller à l’application des engagements pris au niveau national, régional et international.

En clôturant l’atelier, Florian Koulimaya, conseiller à la jeunesse et à l’éducation civique du ministre en charge de la jeunesse, a tenu à souligner l’importance stratégique de ces consultations : « Ces deux jours riches en échanges ont permis d’élaborer un document cohérent et réaliste, ancré dans les réalités vécues par les filles congolaises. Le processus participatif a donné aux adolescentes la possibilité de s’exprimer librement, d’identifier leurs priorités et de proposer des solutions concrètes pour leur bien-être. Ces recommandations ne sont pas seulement des mots, elles doivent guider les politiques publiques et les actions des différents partenaires. Elles constitueront la base de notre plaidoyer au sommet régional de Dakar, afin que la voix des filles soit entendue et intégrée dans toutes les décisions qui les concernent. »
Ces consultations nationales représentent une étape stratégique pour donner aux adolescentes une voix dans les politiques publiques et promouvoir leur protection, leur éducation et leur inclusion dans tous les aspects de la société congolaise et régionale.
Article rédigé par Vivace MAMBOUANA