samedi, août 2, 2025
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Le tribunal de grande instance d’Impfondo a condamné trois Congolais pour détention, circulation et tentative de commercialisation illégale de produits de faune protégée, marquant un signal fort contre la délinquance faunique dans la Likouala.

La justice vient de trancher fermement dans une affaire de trafic d’espèces animales intégralement protégées. Le tribunal de grande instance d’Impfondo, chef-lieu du département de la Likouala, a condamné trois citoyens congolais à des peines de prison ferme et à de lourdes amendes pour infractions à la loi sur la faune et les aires protégées.

Les trois hommes, Jodel Mouandola, Arel Ebouzi et Parfait Mbekele, ont été reconnus coupables d’avoir détenu, circulé et tenté de commercialiser une peau de panthère, une quantité importante d’écailles et quatre griffes de pangolin géant, deux espèces intégralement protégées par la législation congolaise.

Arrêtés le 27 mai dernier par les services de gendarmerie d’Impfondo et d’Epéna, avec l’appui technique du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage, les trafiquants ont été pris en flagrant délit. Jodel Mouandola et Arel Ebouzi purgeront chacun deux ans de prison ferme tandis que Parfait Mbekele, identifié comme propriétaire principal des trophées, écope de trois ans de réclusion.

Le tribunal a assorti ces peines d’une amende solidaire d’un million de francs CFA, ainsi que de trois millions supplémentaires à titre de dommages et intérêts. Un verdict salué par les acteurs de la conservation comme un exemple de fermeté dans la lutte contre le trafic de faune.

Ces condamnations rappellent l’article 27 de la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées, qui interdit strictement toute importation, exportation, détention ou transit d’espèces intégralement protégées et de leurs trophées, sauf dérogation expresse pour la recherche ou la reproduction.

Malgré ce cadre, le trafic de pangolins, panthères et autres espèces menacées reste préoccupant, notamment dans le nord du pays, corridor stratégique pour les réseaux illicites. La collaboration entre les autorités judiciaires, la gendarmerie et la direction de l’Economie forestière, soutenue par des projets spécialisés, reste donc indispensable.
Avec cette décision de justice, la Likouala entend envoyer un message clair : la délinquance faunique n’a plus de place dans cette région riche en biodiversité, mais vulnérable aux trafics transfrontaliers.

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