Accusant le pasteur Ntoumi d’avoir un passé marqué par des violences graves et une atteinte à l’unité nationale, l’Observatoire Libre du Congo (OLC) estime qu’il ne remplit pas les critères de moralité exigés pour briguer la magistrature suprême en 2026.

L’éventualité d’une candidature de Frédéric Bitsamou, plus connu sous le nom de pasteur Ntoumi, à l’élection présidentielle de mars 2026 suscite déjà la controverse. À Brazzaville, le mardi 8 juillet, l’Observatoire Libre du Congo (OLC) a tenu un point de presse pour exprimer fermement son opposition à cette ambition politique.
Conduit par son coordonnateur national, Jolly Asselé Ontonnou, l’OLC a rappelé deux faits majeurs qui, selon lui, entachent gravement la moralité du leader religieux et ex-chef rebelle : le viol collectif de passagères d’un bus de la compagnie Océan du Nord en 2017 sur l’axe Brazzaville-Pointe-Noire, attribué à ses miliciens, ainsi que la modification du drapeau national, auquel Ntoumi aurait ajouté la couleur violette, symbole de son mouvement. « L’Observatoire Libre du Congo estime que Frédéric Bitsamou n’est pas digne de se présenter à cette compétition électorale d’envergure nationale », a déclaré M. Asselé. « La Constitution exige des candidats qu’ils soient de bonne moralité, jouissent d’une réputation irréprochable et présentent un casier judiciaire vierge. »
L’OLC appelle ainsi les pouvoirs publics à examiner avec rigueur cette situation, qu’elle considère non seulement comme une question de justice, mais aussi de respect des valeurs républicaines. L’organisation exige également que le pasteur Ntoumi remette à la justice les auteurs des violences de 2017 et qu’il rétablisse les couleurs officielles du drapeau congolais.
Pour rappel, l’Observatoire Libre du Congo est une association à vocation humanitaire, sociale et culturelle, qui se veut un acteur engagé dans la promotion de la paix, de la justice et de la dignité humaine.