dimanche, octobre 19, 2025
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Deux individus ont été interpellés le 4 octobre à Dolisie pour détention, circulation et tentative de commercialisation de quatre pointes d’ivoire. Ce flagrant délit met une nouvelle fois en lumière l’ampleur du trafic de produits fauniques dans le pays et la détermination des autorités à y mettre fin.

Les services de la gendarmerie nationale à Dolisie, dans le département du Niari, ont mis la main sur deux présumés trafiquants d’ivoire ce 4 octobre 2025. Âgés de 21 et 29 ans, les deux individus ont été arrêtés en flagrant délit de détention, circulation et tentative de vente de quatre pointes d’ivoire, soit l’équivalent de deux éléphants abattus.

Selon les premières informations recueillies, les deux suspects, de nationalité congolaise, ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Ils ont été interpellés par la gendarmerie avec l’appui des agents de la Direction départementale de l’économie forestière du Niari et du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF), qui travaille aux côtés des autorités congolaises pour lutter contre le braconnage et le commerce illégal des espèces protégées.

Les investigations ont révélé que les pointes d’ivoire saisies auraient transité depuis le Gabon, avant d’être acheminées jusqu’à Dolisie pour être revendues. L’un des mis en cause aurait reçu la marchandise d’un partenaire gabonais dans le village frontalier de Mabanda, avant d’organiser le transport vers le Congo.

Les deux trafiquants présumés seront prochainement présentés devant le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Dolisie, où ils encourent des peines allant de deux à cinq ans d’emprisonnement et une amende pouvant atteindre cinq millions de francs CFA, conformément à la loi congolaise sur la faune et les aires protégées.

Cette interpellation illustre une fois de plus les efforts du Congo pour faire respecter les engagements pris en matière de protection de la faune sauvage. L’éléphant, rappelons-le, figure parmi les espèces intégralement protégées par la législation nationale.

En août dernier, à Impfondo dans le département de la Likouala, une femme avait déjà été arrêtée pour des faits similaires : détention et tentative de commercialisation de peaux de panthère, d’écailles et de griffes de pangolin géant, des produits également issus d’espèces protégées.

L’article 27 de la loi congolaise est clair : « L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale accordée par l’administration des eaux et forêts pour des besoins scientifiques ou de reproduction. »

À travers ces opérations, les autorités entendent réaffirmer que la lutte contre les délits fauniques demeure une priorité nationale, dans un contexte où le commerce illégal des produits de la faune continue de menacer la biodiversité et les équilibres écologiques du bassin du Congo.

🖋️ Article rédigé par Vivace MAMBOUANA

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Journaliste Reporter d'images, Correspond France 24

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