lundi, octobre 20, 2025
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Deux affaires distinctes liées au trafic de produits de faune seront examinées cette semaine par les tribunaux d’Owando et d’Impfondo. Les prévenus, interpellés avec de l’ivoire, des peaux de panthère et des écailles de pangolin, risquent jusqu’à cinq ans de prison.

La justice congolaise se penche à nouveau sur des affaires de trafic de produits issus d’espèces animales intégralement protégées. Deux audiences sont prévues cette semaine : l’une le 15 octobre 2025 au Tribunal de Grande Instance d’Owando, dans le département de la Cuvette, et l’autre le 16 octobre au Tribunal de Grande Instance d’Impfondo, chef-lieu du département de la Likouala.
Ces deux dossiers traduisent la persistance de la délinquance faunique dans plusieurs localités du pays.

À Owando, le premier prévenu avait été interpellé le 29 novembre 2024, pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de trois pointes d’ivoire. Ces trophées provenaient de deux éléphanteaux abattus illégalement, une espèce intégralement protégée par la législation congolaise.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’individu aurait ramené les ivoires d’Etoumbi, dans le département de la Cuvette-Ouest, avant de les dissimuler à Owando dans l’intention de les vendre.

Le lendemain, à Impfondo, une autre affaire similaire sera examinée. Une femme interpellée le 25 août 2025 sera jugée pour détention, circulation et tentative de commercialisation de deux peaux de panthère, ainsi que d’une quantité importante d’écailles et de griffes de pangolin géant.
Ces produits fauniques, très prisés sur les marchés illicites, proviennent eux aussi d’espèces intégralement protégées.

Les interpellations avaient été conjointement menées par les éléments de la gendarmerie nationale et des Eaux et Forêts, avec l’appui technique du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF). Les deux prévenus encourent des peines pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme et une amende maximale de cinq millions de francs CFA, conformément à la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées.

Cette loi stipule clairement que « l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces animales intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées, sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale pour des besoins scientifiques ou de reproduction ».

Le trafic d’ivoire, de peaux de panthère et d’écailles de pangolin représente une menace majeure pour la biodiversité congolaise. La disparition progressive de ces espèces emblématiques compromet l’équilibre des écosystèmes et affaiblit les efforts de conservation engagés par le gouvernement et ses partenaires.

En réprimant ces infractions, la justice congolaise entend envoyer un signal fort aux trafiquants et renforcer la lutte nationale contre le braconnage et le commerce illégal des produits de faune.

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