Le Parti congolais du travail (PCT) soutient sans réserve l’opération de traque des kuluna menée par la Direction générale de la sécurité présidentielle (DGSP). C’est ce qu’a affirmé son porte-parole, Parfait Romuald Iloki, dans un entretien accordé à Brazza Net, au cours duquel il a également détaillé l’état d’avancement des préparatifs du sixième congrès du parti, prévu pour décembre prochain.

La campagne de lutte contre les bandes de jeunes délinquants communément appelés kuluna ou bébés noirs reçoit le plein appui du Parti congolais du travail (PCT). Selon son porte-parole et secrétaire permanent à la communication et aux TIC, Parfait Romuald Iloki, il s’agit d’une opération « salvatrice » qui répond à une exigence de sécurité nationale.
« À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Le pays était tombé dans l’insécurité, aujourd’hui il se relève avec la sécurité. L’essentiel, c’est que le peuple se sente en paix », a déclaré Parfait Romuald Iloki, se félicitant du retour progressif du calme dans plusieurs quartiers de Brazzaville et d’autres localités.
Le PCT, a-t-il précisé, mobilise ses fédérations et comités de base pour accompagner cette initiative gouvernementale. « Nos comités encouragent les pouvoirs publics dans les départements. À Djiri, par exemple, nous avons appelé les habitants à signaler les kuluna et à collaborer avec les autorités », a-t-il ajouté.
UN CONGRÈS TRÈS ATTENDU
Sur le plan politique, le sixième congrès ordinaire du PCT se tiendra à la dernière semaine de décembre, selon les précisions de son porte-parole. Le comité d’organisation, mis en place par le secrétaire général du parti, regroupe 680 membres, répartis en quatorze commissions préparatoires sept techniques et sept thématiques.
Le congrès, qui devrait accueillir près de 3 000 participants, pourrait se tenir à Kintélé, faute de salle assez vaste à Brazzaville. « Nous avançons méthodiquement. Ce congrès sera scientifique, professionnel et rigoureux. Il marquera la grande entrée du PCT dans la précampagne présidentielle », a expliqué Parfait Romuald Iloki.
UN FINANCEMENT INTERNE, ASSURE LE PORTE-PAROLE
Interrogé sur les rumeurs évoquant une utilisation de fonds publics pour financer le congrès, le responsable du parti au pouvoir dément catégoriquement.
« Ce sont des mauvaises langues. Le PCT n’a jamais émargé au Trésor public. Nous avons lancé une cotisation spéciale le 7 août au Palais des Congrès. À ce jour, nous avons déjà mobilisé 55 % du milliard de francs CFA visé, grâce aux contributions de nos cadres et militants », a-t-il révélé.
Le financement proviendrait, selon lui, des cotisations statutaires et volontaires, des libéralités ainsi que de l’appui des partis frères au plan national et international. « Même des citoyens non membres du PCT apportent leur contribution », a-t-il insisté.
UNE DYNAMIQUE TOURNÉE VERS LA PRÉSIDENTIELLE
Ce congrès, dont l’un des enjeux majeurs sera la désignation du candidat du parti à la prochaine présidentielle, s’annonce décisif.
« Le premier résultat attendu, c’est la désignation (ou peut-être l’investiture) du candidat du PCT à l’élection présidentielle », a confirmé Parfait Romuald Iloki, sans toutefois nommer le favori.
À ceux qui évoquent une opposition politique absente du terrain, le porte-parole du PCT réplique :
« Les vrais partis doivent s’affirmer sur le terrain, pas seulement dans les conférences de presse. La démocratie, c’est d’abord la proximité avec le peuple. »
Malgré la disparition récente du secrétaire permanent aux affaires électorales, Joseph Mbossa, salué comme « un militant exemplaire », le parti entend poursuivre sa marche vers ce congrès avec sérénité et unité.
« Nous avons deux objectifs cruciaux : réussir le congrès et gagner la présidentielle », a conclu Parfait Romuald Iloki.
🖋️ Article rédigé par Vivace MAMBOUANA