Près de cinq cents associations de femmes ont officiellement rejoint, le 21 mai à Brazzaville, l’initiative « Le Patriarche », portée par la Génération Auto-Entrepreneur (GAE), dans une démarche collective en faveur de l’autonomisation économique et sociale.


Le Palais des congrès de Brazzaville a vibré, le 21 mai, au rythme d’une mobilisation inédite : celle de centaines de femmes issues des neuf arrondissements de la capitale congolaise et de la commune de Kintelé. Réunies autour des initiatives « Génération auto-entrepreneur (GAE) » et « Le patriarche », près de 500 associations féminines ont signé leurs fiches d’adhésion, témoignant de leur volonté de s’impliquer activement dans le développement local par l’entrepreneuriat.

Ce nouvel élan vient compléter les adhésions précédentes de plus de 700 associations et mutuelles de jeunes. Au total, ce sont près de 1 200 structures qui ont rejoint le mouvement depuis le lancement de cette campagne.

Pour Digne Elvis Tsalissan Okombi, coordonnateur général de la GAE, cette adhésion massive n’est pas anodine. Il a tenu à rappeler l’engagement central de son organisation envers les femmes : « Au sein de la GAE, les femmes sont prioritaires à 70%. Car, éduquer une femme, c’est éduquer toute une nation », a-t-il déclaré, devant un public conquis.

Face à une audience galvanisée, il a présenté la fiche d’adhésion comme un véritable passeport vers le financement et l’accompagnement des projets féminins. « Nous ne voulons plus des discours, nous voulons un coup, une flamme », a-t-il lancé, saluant les actions déjà mises en œuvre par les initiatives partenaires telles que « Matisa affaires » et « Loboko ya patriarche ».

Dans la même dynamique, un fonds de solidarité spécifiquement dédié aux femmes sera lancé dès le mois de juillet. Il s’agira d’un dispositif de microfinance soutenu par le président d’honneur de la GAE, destiné à renforcer les activités économiques portées par les femmes.

Ce fonds sera complété par un centre d’appel le (36-36) présenté comme un outil clé pour accompagner les démarches d’accès aux financements.

« Les femmes veulent aujourd’hui que “Matisa affaires” arrive dans chaque arrondissement, dans chaque foyer », a insisté Digne Elvis Tsalissan Okombi, promettant de relayer cette revendication à tous les niveaux.

L’événement a été salué comme un franc succès par les organisateurs. Avec près de 1 200 structures enregistrées en quelques semaines, les objectifs initiaux sont largement dépassés.

L’initiative « Le patriarche » s’impose désormais comme une plateforme incontournable pour les femmes congolaises en quête d’autonomie et de reconnaissance économique. Le rendez-vous est donné pour juillet, avec l’espoir d’un déploiement concret de financements et d’actions sur le terrain.