dimanche, juin 15, 2025
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Chaque 10 juin, la République du Congo se donne rendez-vous avec elle-même. Cette date symbolique, dédiée à la Journée de la concorde nationale, n’est pas qu’un moment de commémoration ; elle est aussi un appel solennel à la mémoire, au dialogue et à la responsabilité collective. Trente-quatre ans après la signature de la Convention pour la paix et la reconstruction du Congo, l’esprit de cette journée reste plus que jamais d’actualité.

En 2025, c’est Impfondo, chef-lieu de la Likouala, qui accueille les festivités de la 34e édition de cette journée nationale. Sous le thème : « Ensemble, vulgarisons la convention pour la paix et la reconstruction du Congo afin de contribuer à la consolidation de la paix et de la concorde nationale », le message est clair : la paix est une œuvre de longue haleine, un contrat permanent à renouveler dans les actes du quotidien.

Les activités prévues à cette occasion, telles que les dépôts de gerbes dans les lieux de mémoire, les lavements des mains ou les séances sportives populaires, ont toute leur importance. Ce sont des gestes symboliques qui permettent à la nation de se rappeler que le pardon, la fraternité et la paix sont des choix, pas des évidences. À cela s’ajoute une causerie-débat inédite sur le rôle des traditions likoualiennes dans la résolution des conflits, rappelant que la sagesse ancestrale peut nourrir les aspirations modernes de paix durable.

Dans un contexte où la présidentielle de 2026 commence à dessiner l’horizon politique du pays, le commissaire général du Comité de suivi de la convention pour la paix, Marius Mouambenga, a lancé un message fort : « Puisse la commémoration de ce 10 juin 2025 susciter l’adhésion de tous à la concorde nationale et à la paix. » Une invitation directe aux Congolais à dépasser leurs clivages, à faire preuve de tolérance, de pardon, et à renouer avec les valeurs simples du vivre-ensemble.

Cette journée du 10 juin ne doit pas être une formalité institutionnelle de plus. Elle doit redevenir ce qu’elle a été pensée pour être : une pédagogie nationale du lien, un miroir tendu à chacun pour s’interroger sur son rôle dans la construction d’une paix durable.

La paix n’est pas un legs figé du passé. Elle se construit au présent.

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