dimanche, juin 15, 2025
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Avec l’appui de la Banque Mondiale, le gouvernement congolais a lancé officiellement à Brazzaville ce 19 mai un vaste programme de formation en apprentissage des métiers. Objectif : former 5000 jeunes vulnérables dans quatre grandes villes du pays, pour leur offrir des perspectives concrètes d’insertion professionnelle.

C’est un moment que beaucoup de jeunes attendaient. Ce 19 mai 2025, le ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire a officiellement donné le coup d’envoi des formations en apprentissage dans le cadre du Projet de protection sociale et d’inclusion productive des jeunes (PPSIPJ). Financé par la Banque Mondiale à hauteur de 133 millions de dollars, ce programme vise à améliorer les conditions de vie des populations les plus vulnérables, en particulier les jeunes désœuvrés.
Pour cette première vague, 5000 jeunes âgés de 18 à 30 ans seront formés à des métiers pratiques dans les villes de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Ouesso. À Brazzaville, 2217 jeunes ont déjà été sélectionnés ; à Pointe-Noire, ils sont 1479. Les autres seront répartis entre Dolisie et Ouesso. Les formations dureront entre 6 et 9 mois et se dérouleront dans des centres publics, privés et chez des maîtres artisans.
Les filières proposées couvrent des secteurs variés : menuiserie, couture, plomberie, mécanique, coiffure, électricité, agroalimentaire, etc. À l’issue de la formation, chaque apprenant recevra une subvention de démarrage pour lancer son activité.

Deux types de formations proposées
Le projet propose deux parcours : la formation en auto-emploi et celle en apprentissage d’un métier. Les critères de sélection sont rigoureux : être âgé de 18 à 30 ans, être déscolarisé ou sans emploi, résider dans les zones ciblées, et appartenir à un ménage pauvre ou vulnérable. Une priorité est accordée aux jeunes femmes, qui doivent représenter au moins 50 % des bénéficiaires.
S’exprimant au nom de la Banque mondiale, la directrice régionale pour le développement humain a rappelé l’importance de ce projet pour la jeunesse congolaise : « L’emploi des jeunes, surtout les plus vulnérables, est une priorité. Ce programme représente une opportunité exceptionnelle pour les jeunes de Brazzaville et des autres villes ciblées. »
Présente à la cérémonie, la ministre des Affaires sociales, Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbatsa, a appelé les jeunes bénéficiaires à l’assiduité :
« Ces formations constituent une excellente occasion pour vous de changer de vie. Le gouvernement a pris ses responsabilités en assurant la gratuité de la formation, les équipements, le transport et même l’assurance. C’est maintenant à vous de jouer. »
La ministre a également mis en garde contre toute tentative de corruption ou de monnayage du processus : « Aucune structure ou individu n’a le droit d’exiger de l’argent aux bénéficiaires. Toute entorse à cette règle sera sévèrement punie. »

Une coopération renforcée avec l’Enseignement technique
Cette initiative est menée en étroite collaboration avec le ministère de l’Enseignement technique et professionnel, dirigé par Ghislain Thierry Maguessa Ebomé. Forts de l’expérience du Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE), les deux départements travaillent ensemble pour garantir l’efficacité de ce nouveau programme.

Un appel à amplifier les efforts

En conclusion, la ministre a interpellé la Banque mondiale sur la nécessité d’un nouveau financement :
« Les 45 000 jeunes ciblés par le projet sont un bon début, mais restent peu au regard des besoins du pays. Nous espérons un nouveau projet avec des objectifs encore plus ambitieux. »

Ce projet est un pari sur l’avenir. Celui d’un Congo où les jeunes ne seront plus condamnés à l’oisiveté, mais accompagnés vers des parcours professionnels solides et durables.

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