Réunis à Brazzaville le 29 août, des élus locaux de plusieurs départements ont pris part à un atelier de renforcement des capacités axé sur les droits humains et la gouvernance démocratique. Initiée par le Centre d’Action pour le Développement (CAD) avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Démocratie, cette formation vise à outiller les conseillers municipaux et départementaux pour mieux répondre aux besoins prioritaires des populations.

La salle retenue pour l’atelier de formation avait des allures d’école citoyenne le 29 août. Conseillers municipaux et départementaux venus de plusieurs localités d3me la République du Congo s’y sont retrouvés pour réfléchir à un enjeu majeur : comment intégrer les droits humains et la gouvernance démocratique dans la gestion quotidienne des collectivités locales.
Portée par le Centre d’Action pour le Développement (CAD), l’initiative s’inscrit dans le cadre du projet Appui à la gouvernance locale et formation des élus en République du Congo, financé par le Fonds des Nations Unies pour la Démocratie (FNUD). L’objectif affiché est d’amener les élus à mieux comprendre leurs responsabilités, tant comme garants de la bonne gouvernance que comme relais essentiels entre les gouvernants et les communautés.
« La responsabilité des droits humains ne repose pas uniquement sur la nation. Nous, élus locaux, avons aussi le devoir de sensibiliser nos populations, de leur montrer comment vivre ensemble et de veiller à ce que leurs droits ( santé, éducation, électricité ) soient respectés », a déclaré Ngali Berthi, conseillère municipale.
L’atelier a permis d’expliquer l’approche basée sur les droits humains, qui consiste à faire correspondre les besoins exprimés par les populations à leurs droits fondamentaux. Ainsi, des problématiques comme l’accès à la santé, à l’éducation, à l’eau potable ou à l’électricité, régulièrement évoquées dans les villages et quartiers, sont replacées dans le champ des droits universels.

Selon le CAD, il s’agit d’« emmener les élus à accepter la participation des communautés dans la co-construction des solutions », afin que les politiques locales répondent davantage aux réalités vécues par les administrés.
Au terme de la session, les organisateurs espèrent identifier dans chaque localité représentée au moins un élu référent en droits humains. Ce dernier servira de relais entre les communautés et les institutions locales pour garantir que les besoins priorisés soient intégrés dans les plans et budgets.
Les résultats attendus vont au-delà de la simple acquisition de connaissances. L’atelier veut susciter un engagement concret, pérenniser les espaces de dialogue instaurés entre élus et citoyens, afin de bâtir une gouvernance plus participative et inclusive.
Alors que l’État se désengage de certaines fonctions au niveau territorial, la charge de répondre aux attentes croissantes des citoyens repose de plus en plus sur les élus locaux. Pour le CAD, renforcer leurs capacités en matière de droits humains et de gouvernance démocratique est une étape indispensable pour consolider la démocratie en République du Congo.