À la veille de la rentrée universitaire 2025-2026, le Collège intersyndical de l’Université Marien Ngouabi a déposé, vendredi 3 octobre, un préavis de grève de quatre jours. Les syndicats dénoncent le non-paiement des salaires et des cotisations sociales, ainsi que la non-prise en compte de leurs revendications par le gouvernement.

Le climat social est à nouveau tendu à l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville. Le Collège intersyndical, regroupant les syndicats SYPENES, SYNALU et SYNESUP, a annoncé le 3 octobre 2025 un préavis de grève de quatre jours, à compter de la même date. Une décision prise à l’issue d’une réunion tenue au siège du SYNESUP dans le complexe universitaire de Bayardelle.
Dans une déclaration officielle, les syndicats affirment que la situation sociale des travailleurs est devenue intenable. Ils pointent du doigt trois griefs majeurs :
le non-paiement de cinq mois de salaires, notamment août et septembre 2024, ainsi que juillet, août et septembre 2025 ;
le non-règlement des heures diverses dues depuis l’année 2018 ;
et le non-versement, par le Trésor public, des cotisations sociales des agents aux caisses de la Sécurité sociale.
Le Collège intersyndical rappelle avoir multiplié les démarches et relances auprès des autorités compétentes, sans succès. Dans leur communiqué, les syndicats disent constater avec regret “le non-respect des engagements pris par le gouvernement depuis le 27 décembre 2024”.
Malgré ces difficultés, le mouvement syndical a tenu à saluer la résilience des travailleurs de l’Université Marien Ngouabi, qui, selon eux, continuent de supporter les charges quotidiennes dans des conditions marquées par des sacrifices et des privations.
Les revendications des syndicats sont claires : le paiement immédiat des salaires dus, la régularisation des heures diverses depuis 2018 et le versement des cotisations sociales aux caisses de la Sécurité sociale. Le Collège intersyndical met également en garde toute tentative de récupération politique de ce mouvement.
Ce préavis de grève survient à un moment stratégique, alors que les étudiants s’apprêtent à reprendre les cours pour la rentrée 2025-2026. Si aucune solution n’est trouvée dans les prochains jours, l’Université Marien Ngouabi pourrait connaître un nouveau blocage, avec des conséquences directes sur le calendrier académique.