Le gouvernement congolais durcit le ton à l’approche des examens d’État. Désormais, tout candidat inscrit à la fois au baccalauréat général et au baccalauréat technique sera exclu de l’un ou l’autre de ces examens. Une mesure pour préserver l’équité et l’intégrité du système éducatif.
Lors de « La Quinzaine du gouvernement » le 5 juin, le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé, a déclaré l’interdiction formelle des inscriptions doubles aux baccalauréats. Cette décision vise à endiguer une pratique devenue courante chez certains élèves, qui s’inscrivent en tant que candidats officiels dans une localité pour le bac général et comme candidats libres ailleurs pour le bac technique ou inversement.
« Nous leur donnons la liberté de passer un baccalauréat. Mais s’ils choisissent de passer le bac technique à partir du 11 juin, ils seront automatiquement exclus du bac général », a prévenu le ministre.

Le phénomène dénoncé par le gouvernement ne serait pas marginal. Plusieurs cas ont été détectés par les services éducatifs, notamment des doublons entre Brazzaville et Owando. Ces stratégies, souvent motivées par une volonté de multiplier les chances de réussite ou contourner certaines exigences d’admission, nuisent selon le ministre à la transparence des examens d’État. « Il y a des candidats officiels à Brazzaville qui sont en même temps candidats libres à Owando. Cela fausse complètement le système et pénalise les autres élèves », a souligné Ghislain Thierry Maguessa Ebomé.
Outre la question de la double candidature, les ministres présents ont aussi réagi à deux autres actualités sensibles : l’interdiction d’entrée aux États-Unis de ressortissants congolais et la rumeur sur une éventuelle délocalisation du siège régional de l’OMS-Afrique.
Interdiction d’entrée aux USA : un malentendu diplomatique ?
Thierry Lézin Moungalla, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a dénoncé une décision « injustifiée » de la part des autorités américaines. « Le Congo n’est pas un pays terroriste, il n’abrite aucun terroriste. Nous pensons qu’il s’agit d’un malentendu diplomatique qui sera levé », a-t-il déclaré.
La rumeur d’un retrait silencieux du siège régional de l’OMS pour l’Afrique a également été balayée par le gouvernement. Le ministre Moungalla a insisté sur le fait qu’aucune procédure officielle de dénonciation de l’accord de siège n’a été lancée. « Il n’y a donc pas délocalisation du siège », a-t-il conclu.