samedi, août 2, 2025
Banner Top

Une lettre datée du 22 juillet circule depuis ce matin, 31 juillet, sur les réseaux sociaux. Dans cette lettre, la France annonce son soutien au candidat du Caire pour le poste de directeur général de l’UNESCO. Et ce, seulement deux jours après que le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, s’est lancé dans une tournée diplomatique pour solliciter le soutien de certains États membres de l’UNESCO en faveur du candidat congolais Firmin Matoko.

Question : pourquoi le 31 juillet et non le 21 ou 22 juillet, donc au lendemain de la lettre de la délégation française à l’UNESCO ?

D’aucuns estiment que le Congo a trop tardé à apporter son soutien officiel à Firmin Matoko. Lors d’une conférence de presse organisée à Brazzaville le 12 mai dernier, quelques jours après avoir été reçu à Oyo par le Président de la République, Firmin Matoko affirmait : « Le soutien tardif ne veut en aucun cas dire qu’il est perdant, car selon la réglementation de l’UNESCO, il avait encore le temps pour déposer sa candidature. »

Lors de cette même conférence, un journaliste avait relevé un imbroglio autour de la campagne du candidat : relevait-on le ministère de l’Industrie culturelle ou la Primature pour diriger cette campagne ? Question vite balayée, jugée sans fondement à l’époque… Aujourd’hui que le Premier ministre est en tournée, les choses paraissent plus claires.

Il aura fallu trois mois pour voir le Congo s’engager de manière dynamique en faveur de cette candidature. Durant cette période, Firmin Matoko menait seul, avec son équipe, des tournées pour convaincre les États membres de soutenir sa cause  parfois accompagné du ministre des Affaires étrangères congolais, Jean Claude Gakosso.

Que valent les États visités par le Premier ministre ?

Pour l’instant, il s’est rendu au Gabon, où il a transmis un message du président congolais Denis Sassou Nguesso sollicitant le soutien au candidat congolais. Puis au Burkina Faso, deuxième étape de la tournée. Un pays devenu très fermé diplomatiquement depuis l’arrivée d’Ibrahim Traoré au pouvoir. Le Premier ministre congolais est même allé jusqu’à dire que le président Denis Sassou Nguesso admire IB. Pour rappel, DSN faisait partie des chefs d’État qui avaient refusé de poser sur une photo en Russie en juillet 2023 aux côtés des putschistes. Source

En attendant la prochaine destination d’Anatole Collinet Makosso, rappelons les principaux donateurs de l’UNESCO : en Asie et Pacifique, la Chine, le Japon et la République de Corée du Sud ; en Europe et Amérique du Nord, l’Allemagne, les États-Unis (qui s’en sont retirés), la France, l’Italie et la Suisse ; en Amérique latine, le Brésil. En Afrique, on compte notamment l’Afrique du Sud, l’Égypte (pays candidat) et le Maroc. S’ajoutent à ces États des organisations et fonds qui accompagnent l’UNESCO, notamment l’Union européenne, la Fondation Banorte, la Fondation Iris et l’Autorité d’Abou Dhabi pour le patrimoine et la culture.

Pour Firmin Matoko, les dés semblent déjà jetés. La 43ᵉ session de la Conférence générale, prévue en novembre 2025 à Samarcande, en Ouzbékistan, nous en dira davantage.

Banner Content
Tags: , ,

Article connexe

0 Commentaires

Laissez un commentaire

Rejoignez-nous

Facebook Pagelike Widget