mardi, décembre 2, 2025
Banner Top

Le gouvernement congolais a lancé, ce 18 novembre à Brazzaville, une réforme majeure du transport en commun : tous les opérateurs doivent désormais disposer d’un contrat de travail certifié et d’une carte professionnelle sécurisée. Une mesure portée par l’ACPE qui vise à protéger les travailleurs, structurer le secteur et renforcer la sécurité routière.

L’Agence Congolaise pour l’Emploi (ACPE) a officiellement lancé ce 18 novembre à Brazzaville la certification obligatoire des contrats de travail et la délivrance de cartes professionnelles pour les opérateurs du transport en commun. Une réforme structurelle pilotée par le ministère en charge de la formation qualifiante, matérialisée par la signature de deux mémorandums d’entente entre les parties prenantes, conformément à la lettre de mission adressée par le Premier ministre le 7 juin 2024.

Selon le directeur général de l’ACPE, Wilfried Bitsy, cette réforme traduit un engagement fort de l’État en faveur de la protection des travailleurs. « Cet acte place la dignité du travailleur, la stabilité sociale et la sécurité professionnelle au centre de l’action publique. Chaque transporteur bénéficie désormais d’un contrat certifié et d’une carte sécurisée, avec accès aux services de protection sociale », a-t-il déclaré.

Pour les transporteurs, l’enjeu est considérable : ils accèdent désormais à un statut légal et reconnu, à une meilleure sécurité sociale et à une protection renforcée contre les abus. Les employeurs, quant à eux, sont désormais tenus de se conformer à ces nouvelles dispositions afin de professionnaliser le secteur et de garantir les droits des travailleurs.

Le président de l’Intersyndicale des transporteurs en commun, Patrick Milandou, a salué une avancée attendue. Pour lui, la carte professionnelle n’est pas qu’un simple document administratif : elle marque la reconnaissance officielle d’un métier longtemps exercé sans cadre strict. Les chauffeurs y voient un outil essentiel lors des contrôles, mais aussi un symbole fort de dignité et de régularité.

Au-delà de la protection sociale, cette réforme s’inscrit dans une stratégie nationale visant à mieux organiser le secteur du transport en commun. Elle permettra l’intégration progressive des transporteurs dans le système national d’assurance maladie, tout en favorisant la création d’emplois déclarés et une plus grande sécurité routière. « Les impacts de cette réforme sont considérables. Elle permettra la création d’emplois déclarés, le renforcement des droits sociaux, une meilleure organisation du secteur et une plus grande sécurité routière. Elle répond pleinement à la vision du chef de l’État, Son Excellence Denis Sassou Nguesso », a insisté Wilfried Bitsy.

L’ACPE prévoit d’étendre ce programme dans l’ensemble des départements du pays. En clôture de la cérémonie, le ministre Hugues Ngouélondélé a procédé à la remise symbolique des premières cartes professionnelles à un groupe de chauffeurs, lançant ainsi de manière concrète ce processus de modernisation du secteur.

Avec cette réforme, le transport en commun congolais entre dans une nouvelle ère, marquée par la formalisation des emplois, la protection sociale des travailleurs et l’organisation d’un domaine clé pour la mobilité des populations.

🖋️ Article rédigé par Vivace MAMBOUANA

Banner Content
Tags: , , ,
Journaliste Reporter d'images, Correspond France 24

Article connexe

0 Commentaires

Laissez un commentaire

Rejoignez-nous

Facebook Pagelike Widget