La République du Congo vient de franchir une étape majeure dans la gouvernance de ses espaces aquatiques. À l’issue d’un atelier de cinq jours, le pays a validé sa Stratégie nationale pour la mer et les eaux continentales, un document structurant qui ambitionne de faire émerger une économie bleue durable, sécurisée et inclusive.
Le 6 juin 2025, à Brazzaville, les rideaux sont tombés sur l’atelier de validation de la Stratégie nationale pour la mer et les eaux continentales. Fruit de cinq jours de concertation entre acteurs étatiques, partenaires techniques et financiers, ce document entend donner une orientation claire à l’action publique dans le domaine maritime et fluvial. « Valider une stratégie, c’est poser les fondations. Mais notre responsabilité collective est désormais de la faire vivre », a insisté Joseph-Luc Okio, ministre délégué chargé de la Réforme de l’État, en clôturant les travaux.
Cette stratégie, présentée comme un levier pour renforcer la sécurité, la résilience climatique et la cohésion territoriale, repose sur plusieurs piliers fondamentaux : Le renforcement de la sécurité maritime et fluviale ; L’amélioration de la coordination interministérielle, sous l’égide du Comité interministériel de l’action de l’État en mer et dans les eaux continentales ; L’implication des collectivités locales et des communautés riveraines ; L’intégration des enjeux environnementaux et climatiques ; La mise en place de financements durables et innovants pour soutenir les actions de l’État.
Une dynamique soutenue par les partenaires internationaux
La validation de ce document stratégique n’aurait pas été possible sans le soutien de nombreux partenaires techniques et financiers. Parmi eux figurent l’Union européenne, via le projet EnMAR, l’Agence française de développement pour le nouveau port de pêche de Pointe-Noire, ainsi que plusieurs agences des Nations unies, la Commission de l’Union africaine et la CEEAC. « Cette stratégie va inspirer d’autres pays du golfe de Guinée », a déclaré Torben Nilsson, chargé d’affaires de l’Union européenne au Congo.
Gilles Chehab, chef de l’équipe EnMAR, y voit un texte ancré dans les réalités du XXIe siècle.
Présent à cet événement, Éric Olivier Sébastien Dibas-Franck, secrétaire permanent du Comité interministériel, a souligné l’importance accordée par les plus hautes autorités à la valorisation des ressources aquatiques nationales. Il a exprimé l’espoir que la stratégie nationale débouche sur des programmes opérationnels ambitieux, soutenus par un engagement collectif.
La symbolique n’a pas échappé aux observateurs : cette validation intervient à quelques jours de la Conférence des Nations unies sur les océans, prévue du 9 au 13 juin 2025 à Nice. Un timing qui inscrit le Congo dans une dynamique internationale de gouvernance durable des océans et des eaux continentales.