À Brazzaville, des associations citoyennes, des étudiants et les autorités locales ont mené une vaste opération d’assainissement ce samedi 7 juin. À l’appel du ministère de l’Assainissement urbain, ces actions visent à renforcer l’hygiène publique, réduire l’insécurité et promouvoir la participation citoyenne.
À l’initiative du Ministère de l’Assainissement Urbain, du Développement Local et de l’Entretien Routier (MAUDLER), la capitale congolaise a connu ce samedi une vaste opération d’assainissement. Des associations environnementales, des jeunes engagés et des autorités locales ont conjugué leurs efforts pour nettoyer plusieurs zones jugées sensibles, tant sur le plan hygiénique que sécuritaire.
Parmi les lieux ciblés : l’université Marien Ngouabi, symbole de l’éducation nationale. Le Club d’assainissement et de la protection de l’environnement (CAPE), regroupant des étudiants issus de différents établissements, y a désherbé les abords de la grande bibliothèque universitaire. « Nous avons choisi l’université Marien Ngouabi car elle incarne le savoir. Ce geste est un acte patriotique », explique Mohamed Makita, président du CAPE, qui exhorte la jeunesse congolaise à prendre part à ces actions. « Si la jeunesse reste passive, le pays ne peut évoluer », a-t-il martelé.

La même dynamique s’est observée dans l’arrondissement 4 Moungali, où Corine Andzembo, première adjointe au maire de Brazzaville, a dirigé le curage de la rivière Madoukou Tsékélé. « À chaque nettoyage, certains ménages déversent de nouveau les ordures la nuit. Il faut que cela cesse », a déploré un jeune volontaire sur place.
La mobilisation ne s’est pas arrêtée là. Plusieurs autres associations ont répondu à l’appel : Ville Sans Déchets (VSD) a œuvré au lycée de la Révolution, Salubrité et Hygiène (SH) au stade Avenir du rail (AVR), Congo Propre (CP) sur l’avenue des Jardins, Salubrité Sans Frontière (SSF) face au gymnase Nicole Oba.
Dans l’arrondissement de Djiri, l’organisation CAP 21 Avenir et Perspectives a nettoyé une zone envahie par les herbes où opéraient régulièrement des délinquants. « Il était essentiel d’éliminer les cachettes utilisées par ces malfaiteurs. La prochaine fois, nous interviendrons aussi autour des cimetières de Makabandilou et Manianga », a annoncé un membre du groupe.
Ces actions s’inscrivent dans une stratégie de salubrité urbaine mais aussi de sécurisation des espaces publics. Le MAUDLER entend en faire un rendez-vous régulier, misant sur l’engagement communautaire pour transformer durablement le visage de Brazzaville.