Lors de la première conférence des présidents fédéraux du Mouvement Républicain, tenue à Brazzaville, Destin Gavet Elengo a appelé ses partisans à préparer l’alternance politique en 2026. Candidat déclaré à la prochaine présidentielle, il promet une réforme profonde des institutions et un nouveau cap pour le Congo.

À sept mois de l’élection présidentielle, le Président du Mouvement Républicain (MR), Destin Gavet Elengo, a lancé un message clair : le 22 mars 2026 pourrait marquer la fin du règne du Parti Congolais du Travail (PCT). Cette déclaration a été faite le 13 août à Brazzaville, lors de la première conférence nationale des présidents fédéraux du Mouvement Républicain.

Réunis au siège national de ce parti, les responsables fédéraux venus de l’intérieur du pays et de l’étranger ont écouté un discours à la fois combatif et programmatique. Destin Gavet Elengo, investi candidat du MR en décembre 2024, a exprimé sa détermination à offrir une « alternative crédible » au peuple congolais.

« Nous pensons que le changement arrivera au soir du 22 mars 2026 lorsque le PCT se retrouvera à l’opposition », a-t-il affirmé, dénonçant la « précarité » et « le manque de perspectives » qui marqueraient, selon lui, le quotidien des Congolais.

Le leader du MR a rappelé que son projet politique repose sur le livre-programme Le changement vers un Congo prospère, présenté comme une « feuille de route » pour un Congo moderne et souverain. Parmi les priorités : la réforme des institutions, la modernisation de l’économie, le renforcement de la souveraineté monétaire, la digitalisation de l’administration publique, la promotion de l’entrepreneuriat, la diplomatie économique, la transparence budgétaire et la lutte contre la corruption.

« Nous ne sommes plus à l’heure des insultes, nous sommes à l’heure des propositions », a martelé Destin Gavet Elengo, appelant ses militants à porter ce programme dans chaque fédération et auprès de chaque citoyen.

Un appel à la jeunesse et à l’unité nationale

S’adressant particulièrement aux jeunes, qui représentent près des deux tiers de la population, il a dénoncé leur marginalisation et le manque de perspectives qui les pousse, selon lui, vers « des vendeurs d’illusions ». Il a exhorté les responsables locaux du MR à « inculquer l’espoir et la résilience » dans leurs communautés.

« Tant qu’on vit, on a de l’espoir », a-t-il insisté, soulignant que la transformation du pays commencerait « dans les maisons, les quartiers et les lieux de travail », par la sensibilisation et le dialogue.

Pour Destin Gavet Elengo, l’échéance de 2026 est décisive. Il estime que le pouvoir en place est « en perte de vitesse » et que les Congolais doivent se tourner vers un leadership « renouvelé, porteur d’unité et de patriotisme ».

La conférence des présidents fédéraux du Mouvement Républicain s’est achevée sur un mot d’ordre : « En avant, tous ensemble, vers le changement pour un Congo meilleur, prospère et béni. »