À l’occasion de la Journée internationale de la souveraineté africaine, célébrée le 20 septembre à Brazzaville, le président du Mouvement Républicain (M.R) et candidat à la présidentielle de mars 2026, Destin Gavet, a prononcé un discours aux accents panafricanistes. Pour lui, seule l’unité africaine permettra au Congo et au continent de rompre avec le néocolonialisme.

Le Mouvement Républicain (M.R) a marqué de son empreinte la Journée internationale de la souveraineté africaine, organisée ce 20 septembre à Brazzaville en partenariat avec le mouvement Quilombo et le comité Ujamaa. Son président, Melaine Destin Gavet Elengo, également candidat déclaré à l’élection présidentielle de mars 2026, a livré un plaidoyer en faveur du panafricanisme comme « stratégie de survie et de puissance ».
D’entrée de jeu, il a rappelé la portée de cette journée :
« Aujourd’hui, en ce 20 septembre 2025, nous célébrons la Journée internationale de la souveraineté africaine, initiée par Bayo Moussa, coordinateur du mouvement Quilombo, et Komeza, président du comité Ujamaa, en partenariat avec le Mouvement Républicain (M.R). C’est une journée de réflexion, de mémoire et surtout d’action », a déclaré Destin Gavet.
Face à un public attentif, le leader du M.R a replacé l’histoire africaine dans ses fractures, traite négrière, colonisation, puis néocolonialisme, « un piège dans lequel sont tombés nos dirigeants en acceptant des accords qui maintiennent encore aujourd’hui notre dépendance ». Pour lui, les sommets internationaux successifs ( Chine-Afrique, France-Afrique, Russie-Afrique ou encore Turquie-Afrique ) sont l’illustration d’une humiliation persistante.
Le président du M.R estime que la jeunesse, qui représente plus de 60 % de la population africaine, doit être le fer de lance de cette rupture. « C’est elle qui détient les solutions », a-t-il martelé, appelant à l’émergence d’une élite nouvelle, « intègre, visionnaire et courageuse ».
Selon lui, le panafricanisme ne peut rester un slogan, il doit se traduire par des actes concrets, tels que l’intégration économique, la transformation locale des matières premières, l’investissement dans la recherche et l’innovation, la mutualisation des ressources militaires, et une diplomatie unifiée capable d’imposer le respect du continent sur la scène internationale.
S’agissant de la République du Congo, le candidat à la présidentielle a dressé un constat sévère, une économie fragile et trop dépendante du pétrole, une jeunesse sans perspective et des institutions fragiles. « Un Congo fort dans une Afrique faible restera vulnérable. Mais un Congo fort dans une Afrique unie deviendra invincible », a-t-il insisté.
Destin Gavet a également lancé un appel solennel à ses concitoyens et à l’ensemble du continent : « À bas le néocolonialisme. Ne plus jamais accepter l’humiliation. Ne plus jamais tolérer la dépendance. » Avant de clore son discours par un serment panafricain : « Vive le panafricanisme ! Vive l’unité et la fraternité de nos peuples d’Afrique ! »