À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, l’Université Denis-Sassou-N’Guesso a accueilli une rencontre citoyenne axée sur la gouvernance urbaine, l’assainissement et la participation communautaire. Une initiative soutenue par l’Union européenne dans le cadre du programme « Villes résilientes ».
L’Université Denis-Sassou-N’Guesso (UDSN) a été le 05 juin, le théâtre d’une matinée d’échanges sur les défis des villes congolaises face au changement climatique, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement. L’événement s’est inscrit dans le programme « Villes résilientes », soutenu par l’Union européenne à hauteur de 32 millions d’euros via le 11e Fonds européen de développement.
Sous le thème « Entre résilience et développement : quel avenir pour les villes congolaises ? », cette rencontre a réuni étudiants, universitaires, responsables municipaux et représentants de l’UE autour de réflexions concrètes sur la planification urbaine, la gestion des déchets et la participation citoyenne.
Le programme « Villes résilientes » vise à renforcer l’attractivité et la durabilité des villes secondaires de Nkayi (Bouenza) et Owando (Cuvette). En plus de la réhabilitation des infrastructures urbaines et des ouvrages d’assainissement, le projet met l’accent sur la gouvernance locale participative. « A travers ce programme pilote, nous avons aujourd’hui des villes verdies, arborées, avec des services de gestion des déchets renforcés », a expliqué Denis Moungala, conseiller municipal de Nkayi.m
Mais il souligne également que des défis persistent, la formation continue des acteurs de terrain et le besoin de diversifier les sources de financement pour garantir la durabilité des projets.
L’un des temps forts de la journée a été l’opération de salubrité publique organisée dans le quartier Kintélé par des associations étudiantes, une manière concrète de sensibiliser à la pollution plastique. En parallèle, les participants ont visionné le documentaire “Les coulisses de l’action municipale”, tourné à Nkayi et Owando, qui met en lumière les efforts des communautés locales.
Une exposition photographique sur les quartiers sujets aux inondations a également permis d’illustrer, en images, l’impact visible des interventions du programme sur le terrain. « Accueillir cette célébration, c’est affirmer que la formation académique peut et doit être au service de l’action environnementale », a déclaré Ange Abena, président de l’UDSN.
Il a également appelé à un engagement individuel, rappelant que « c’est dans les comportements quotidiens que commence le véritable engagement pour la planète ».
Présent à la cérémonie, Augustin Bondo Tsihiani, chef de la coopération à la délégation de l’UE, a salué la pertinence de ce projet pilote et a insisté sur l’importance de tirer des leçons de son déploiement. L’Union européenne espère que ce modèle pourra être répliqué dans d’autres communes du Congo et d’Afrique centrale.
