Contrairement à une idée reçue, la récente proclamation du président Trump ne suspend pas l’entrée de tous les Congolais aux États-Unis. Seuls les voyageurs dont les antécédents migratoires sont jugés problématiques par les services d’immigration sont concernés par cette mesure.
La proclamation signée le 4 juin par le président Donald J. Trump a semé l’inquiétude à Brazzaville. Pourtant, selon les précisions contenues dans un communiqué publié ce 12 juin par l’ambassade des États-Unis, cette mesure ne vise pas l’ensemble des ressortissants congolais. Seuls certains profils jugés problématiques du point de vue migratoire sont concernés.
Il ne s’agit pas d’un bannissement global. La proclamation vise spécifiquement les voyageurs congolais ayant dépassé la durée de séjour autorisée lors de précédents passages aux États-Unis. Selon l’ambassade, « trop de voyageurs de la République du Congo ont choisi de rester au-delà de la durée légale fixée par les autorités de l’immigration ».
Les détenteurs de visas valides, les étudiants respectant les conditions de séjour ou les professionnels en règle ne sont donc pas concernés par cette décision.

Washington justifie cette proclamation par une volonté de dissuader les abus du système migratoire. Des cas de séjour prolongé sans autorisation légale auraient été enregistrés ces dernières années parmi des voyageurs congolais. Ces situations constituent, aux yeux des autorités américaines, un facteur de risque pour la gestion des flux migratoires.
Malgré cette mesure ciblée, les États-Unis insistent sur la solidité des relations bilatérales avec la République du Congo. Les deux pays continuent de collaborer dans plusieurs domaines : sécurité, commerce, initiatives pour la paix en Afrique centrale.
La proclamation n’entache donc pas la coopération diplomatique, mais rappelle l’exigence des autorités américaines en matière de respect des règles migratoires.
Les Congolais qui souhaitent se rendre aux États-Unis sont invités à vérifier scrupuleusement leur statut migratoire antérieur avant toute nouvelle demande de visa. La mesure pourrait aussi conduire à un durcissement de l’analyse des dossiers pour certains types de visas.